Chrono : Notre Salif

lundi 7 novembre 2022 • 1904 lectures • 3 commentaires

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Chrono : Notre Salif

À 53 ans, Mamadou Salif Diallo nous a précédés dans l’au-delà. Nous le savions malade, très malade même. Nous avons prié le Tout Puissant qu’Il le remette d’aplomb. Et espérions ardemment sa guérison. Dieu en a décidé autrement.

Il a rappelé Salif à Lui, le lundi 31 octobre. Plongeant dans une profonde affliction parents, amis, confrères d’ici et d’ailleurs… Comme tous ceux qui l’ont connu et apprécié, nous avons de la peine à réaliser que Salif est parti. Que nous ne l’entendrons plus nous appeler «HuVert», après une contreperformance de Saint-Etienne ou pointer les «mille mosquées» de Bargny quand nous raillions la ruralité de Goudomp, le village casamançais de son enfance.


Nous avons connu Salif en 2004 seulement, aux premières années du journal Stades. Beaucoup l’ignorent -jusque dans la Rédaction du quotidien sportif, à l’époque - Salif était l’une des belles signatures du journal. De sa plume alerte et précise, il animait alors, sous le pseudonyme d’Ousmane Ba, les mardi et jeudi, deux chroniques très appréciées par les lecteurs. Ainsi était née, entre nous, une confraternité faite d’une estime réciproque, autant sur le plan professionnel qu’humain. Et, chaque fois, je lisais, dans ses yeux et son sourire, ce plaisir diffus et sincère qu’il avait de me revoir au hasard des rencontres sportives ici comme hors du pays, les plateaux de télé, etc.


Salif n’hésitait jamais à apprécier -positivement comme négativement- un article paru dans Stades où j’ai occupé les fonctions de Rédacteur en chef ou dans Record dont je suis le Directeur de publication. Et les témoignages laissent entendre qu’il le faisait quasiment avec tous ses confrères de la presse sportive, surtout les plus jeunes. Nous lui aurions demandé de reprendre ses deux chroniques au profit de Record qu’il l’aurait fait. Mais ce serait à son corps défendant. Parce que nous le connaissions partenaire fidèle et reconnaissant. Et qu’il préférerait être «équidistant» des deux journaux sportifs. Nous ne l’avons pas fait.


Ces dernières années, les réseaux sociaux, particulièrement WhatsApp, nous ont permis d’avoir des échanges quasi-quotidiens. Le matin, d’assez bonne heure, ses premiers posts réveillaient différents groupes WhatsApp, de l’ANPS à AFU en passant par AFM ou Club des Experts. Nous apprécions ses avis toujours très pointus sur divers sujets haut de gamme, comme l’écosystème du sport, sa gouvernance, l’olympisme… En retour, en intellectuel curieux, il accueillait les avis des interlocuteurs. Et «Good point» était sa formule préférée pour apprécier positivement un point de vue.


Quand GFM nous a sollicité pour manager un quotidien sportif, Salif a fait partie, plusieurs mois avant le lancement, des rares personnes dont nous avions recueilli les suggestions sur diverses questions allant des rubriques au profil du personnel de rédaction, etc. C’était un pointilleux qui s’intéressait à tout, jusqu’à ce qui peut paraître un détail. Par exemple, la signature de cette chronique. Il n’a pas hésité à nous signifier qu’il préférait HM à H.M. Et évidemment nous avons adopté la suggestion. Parce qu’elle venait de notre Salif.


Adieu, cher confrère. Repose en paix.


HM

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Publié par

Hubert Mbengue

admin

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