Amadou Kane, président de l’ONCAV : «Matam n’était pas dans les dispositions d’organiser les phases nationales»

mardi 6 août 2024 • 1123 lectures • 0 commentaires

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Amadou Kane, président de l’ONCAV : «Matam n’était pas dans les dispositions d’organiser les phases nationales»

Invité de l’émission RFM Matin animée par notre confrère Babacar Fall, le patron du Navétane du Sénégal, Amadou Kane, est longuement revenu sur les raisons de la délocalisation des phases nationales, sportives et culturelles de Matam. Le président de l’ONCAV a aussi parlé du choix de Diourbel, de sa longévité à la tête du mouvement et des mouvements de Navétane parallèle.

«On avait choisi Matam parce que c’est la seule région qui n’a jamais organisé nos phases»
«Vous savez, avant toute organisation, on regarde d’abord si la région remplit toutes les critères. Prenons Kaffrine, par exemple ! Toutes les conditions étaient réunies, lors des phases de Kaffrine, qui se sont déroulée dans cette localité en 2023 et jusqu’au moment où je vous parle, tout le monde parle de ces phases. Par la suite, Matam à travers son ORCAV et des personnalités de la région, avait déclaré sa candidature. Nous sommes d’accord mais, par la suite, nous nous sommes rendus à Matam et nous avons constaté que la région peut abriter des phases. Pourquoi Matam ? Parce que l’ONCAV a déroulé toutes ses activités dans toutes les régions du Sénégal, sauf Matam et on s’était dit que, voilà une occasion. On leur a remis le cahier des charges, avant d’organiser un CRD là-bas. Nous avons visité les trois départements de la région que sont Ranérou, Matam et Kanel et nous avions constaté qu’il y a un minimum d’infrastructures sportives, qui peuvent nous permettre d’y organiser nos phases. Et nous étions tombés d’accord. Nous avons attendu une période, avant de relancer la région à plusieurs reprises pour voir si elle était prête. Mais, elle n’était pas dans les dispositions pour organiser les phases. Alors, le premier acte que nous avons pris, c’était de délocaliser les phases. Et nous ne savions pas où les organiser».


«D’autres localités étaient intéressées mais Diourbel est plus prêt»
«Des régions se sont signalisées par la suite pour organiser les phases notamment Thiès. Des dirigeants de Thiès nous avaient demandé l’organisation, qu’ils allaient partager avec Dakar. Diourbel était candidat, l’axe Nioro-Kaolack-Kaffrine-Fatick était intéressé, Ziguinchor aussi était intéressé. Vous savez, les dirigeants de Ziguinchor voulaient partager l’organisation avec une partie de Sédhiou et de Kolda. Nous nous sommes réunis, pour refaire une autre simulation de cahier des charges mais, quand l’ORCAV de Diourbel a écrit, nous nous sommes rendus là-bas et nous avons constaté que nous pouvons organiser à Diourbel. Certainement, Diourbel s’est levé un peu plus tôt que les autres régions. Parce que dès qu’ils ont écrit, ils ont fait intervenir des personnalités, des personnes ressources, des mécènes qui sont intervenus et qui nous ont fait savoir que Diourbel est intéressé par l’évènement et il est prêt. Je peux en citer le président de la Ligue de football de Diourbel, monsieur Abdoulaye Fall. Dimanche dernier, nous étions à Diourbel et nous avons constaté que la région a de nouveaux stades notamment à Bambey, à Mbacké et en plus de cela, des personnes se sont manifestées pour accompagner les phases».


«Le budget de Matam était de 200 millions»
«Pour ceux qui pensent que la délocalisation des phases est du fait que le président Macky Sall n’est plus, nous leur disons que l’ONCAV ne voit pas de ce côté. L’ONCAV est une structure nationale reconnue d’utilité publique et tout ce que nous cherchons, c’est de nous impliquer dans tout ce qui peut faire avancer notre pays. Matam peut être candidat l’année prochaine et même l’ONCAV peut domicilier d’autres activités là-bas. En tout cas, tous nos démembrements qui sont là-bas que sont l’ONCAV, les 3 ODCAV, les Zones et les ASC sont d’accord que la région ne peut abriter l’avènement. Vous savez l’organisation d’une phase, ce n’est pas une petite affaire. L’évènement peut modifier des milliers de personnes, durant 15 jours. Elles doivent être logées, nourries, transportées … Cela nécessite un coût. Le budget de Matam était de 200 millions parce que Matam, c’est à l’extrémité du pays et forcement, les dépenses sont énormes».


«L’ONCAV ne dit pas que sans stades gazonné, nous n’allons pas y dérouler nos activités»
«Vous savez, notre souhait c’est de permettre aux ASC de jouer dans des stades où il y’a tout le confort mais, à l’intérieur du pays, il y a des ASC qui jouent dans des conditions difficiles. Donc, l’ONCAV ne dit pas que là où il n’y a pas de stades ou de gazon, nous n’allons pas y dérouler nos activités. Nous avons organisé un peu partout au Sénégal. Le stade de Bambey est un nouveau stade et celui de Mbacké n’en parlons même pas. Plusieurs organisations se sont tenues là-bas. La dernière, c’est la finale de la Ligue de football amateur. Diourbel est en rénovation mais à l’entrée de Diourbel, non loin de l’autoroute à péage, il y a un bon terrain clôturé et tout. C’est le minimum pour l’organisation de nos phases. En tout cas, je peux dire à l’opinion que Diourbel a tout ce qu’il faut, pour l’organisation des phases. Une mission devra se rendre à Diourbel demain mercredi pour voir les sites, les stades… Nous nous préparons aussi, pour un CRD et nous avons écrit une lettre à madame le ministre des Sports. Nous avons retenu la période du 31 août au 14 septembre. Vous savez nous avons bien réfléchi, avant de choisir cette date. Parce qu’elle se trouve après le Magal et avant le Gamou. Parce que nous devons tenir en compte l’importance que les Sénégalais accordent à ces deux évènement réligieux». 


«Tant que les dirigeants du Navétane me font confiance, je suis à leur disposition»
«Le remplacement d’un président de l’ONCAV, ce n’est pas quelque chose qu’on programme. Nous ne sommes pas les seuls parce que, dans les mandats olympiques, il n’y a pas de limitation de mandat. Vous savez ici, les gens ont confiance en vous et ils vous élisent. Je suis là, par la volonté d’Allah et au-delà de ça, j’ai la confiance du monde Navétane. Le jour où le bon Dieu mettra un terme à ça, Amadou Kane ne sera plus là. Des mouvements parallèles, on en  trouve un peu partout. Que ça soit en politique ou dans d’autre secteur. Il faut que les Sénégalais aient la mesure et la culture de perdre. La seule crise, que le mouvement Navétane a connu au niveau du sommet, c’était celle du 15 juillet dirigé par Moussa Dieng et du 1er juillet dirigé par Matar Bâ. Par la suite, nous nous sommes retrouvés au Palais et le Président Abdoulaye Wade, à l’époque, nous avait réconciliés. Et depuis lors, il n’y a pas eu de crise. Maintenant, il y a la liberté d’association mais c’est l’État qui doit réglementer la chose. On ne doit pas permettre à quelqu’un qui est battu par sa base d’aller créer une structure parallèle au Navétane. L’ONCAV, c’est la seule structure légale reconnue par l’État du Sénégal et les populations reconnaissent ce que nous sommes en train de faire. Maintenant un autre qui parle, il est dans le populisme et ça ne passe pas. Partout dans les régions du Sénégal, il n’y a que l’ONCAV et ses démembrements qui organisent. Maintenant, Amadou Kane a duré, cela n’a pas d’importance. Tant que le bon Dieu me donnera santé, longévité et que les  dirigeants du Navétane me feront confiance, je suis à leur disposition».
Abdoulaye DIAGNE 

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Hubert Mbengue

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