CNOSS - Avélino Monteiro : «Satisfait de Konya, mais des choses à améliorer»

samedi 20 août 2022 • 622 lectures • 1 commentaires

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CNOSS - Avélino Monteiro : «Satisfait de Konya, mais des choses à améliorer»

Des choses positives et des choses à améliorer. C’est le sentiment général qui anime Avelino Gomes Monteiro au sortir des 5èmes Jeux de la Solidarité islamique (JSI) clôturés jeudi passé à Konya, en Turquie. Ce responsable de la Commission technique du CNOSS (DTN des DTN en quelque sorte) s’est confié à RECORD.

Que retenir de la participation sénégalaise à ces 5èmes Jeux de la Solidarité islamique à Konya ?


On dirait que cette campagne a été satisfaisante, car mieux que les 4èmes joutes où l’on avait eu 3 médailles et pour Konya, on rentre avec 7 médailles. Même s’il est vrai que le Sénégal était engagé sur plus de disciplines et avait déplacé plus d’athlètes entre Bakou 2017 et Konya 2022, mais on dira que l’on a eu plus de médailles. Sur le plan du classement, les choses n’ont pas évolué, certes, mais on en retient que la campagne de Konya est satisfaisante pour le Sénégal. Donc, je suis satisfait du bilan sénégalais de Konya, même s'il y a des choses à améliorer.


Il y a des disciplines où le Sénégal s’est bien illustré par rapport à d’autres…


Je pense que l’on parlera surtout du basket, sinon seulement du basket avec sa médaille d’or. On a vu le parcours des Lions du basket durant tout le tournoi et cette discipline nous a donné beaucoup de satisfaction. Même si les Lionnes du basket ont perdu en quarts de finale, cette discipline, de manière générale, s’est bien comportée à Konya et les résultats l’ont prouvé. On connaît la qualité de notre basket, en dépit de ce format de 3X3 à Konya. À part le basket, il y a un bon groupe qui arrive en seconde position avec des médailles. Je pense à l’athlétisme, le judo, le taekwondo et le handisports qui ont montré quelque chose d’intéressant, même si au fond on pouvait espérer plus d’eux. On va citer aussi la natation sénégalaise qui a fait pas mal de finales à Konya. Idem pour le football qui s’est bien comporté de manière générale, car on a raté la qualification de peu. Jouer contre le pays hôte, la Turquie dès le premier match, c’était trop compliqué et le foot sénégalais a loupé de peu les quarts de finale.


Y a-t-il des disciplines qui vous ont particulièrement déçu dans le camp sénégalais ?


Là où l’on peut parler de déceptions ou de contreperformances, c’est le tennis de table avec Ibrahima Diaw qui n’est pas allé loin. De la lutte qui avait l’habitude de nous donner des médailles dans ce genre de compétition. De l’escrime aussi qui a été stoppé en équipes tôt et qui n’est pas parvenu à aller loin en individuel. Ces disciplines, à travers leurs prestations à Konya, on a senti que leur niveau était très éloigné. Le karaté est dans le même lot. C’était vraiment trop faible. Le niveau de ces Jeux islamiques de Konya était très relevé avec la présence de champions du monde et des champions olympiques, et le Sénégal, de façon générale n’a pas encore ce niveau. Mais certains de nos athlètes pouvaient faire mieux que les résultats obtenus à Konya.


Quelles sont les perspectives au sortir de ces Jeux de la Solidarité islamique de Konya ?


Déjà, il y a les Jeux de la Francophonie, les Jeux africains de la Jeunesse et les Jeux africains. Toutes ces compétitions sont en attente pour 2023. Et le Sénégal, certainement, va prendre part à toutes ces compétitions. Surtout qu’en termes de performances individuelles du côté de Konya, Louis François Mendy est à saluer au 110m haies. Tout comme la performance du para-athlète Abdou Bâ. Ces deux athlètes se sont carrément distingués en Turquie. Et avec des éléments de cette valeur, on peut entrevoir avec optimisme l’avenir.


Quel type de préparation faut-il pour espérer obtenir des résultats dans le futur ?


Je pense qu’il y a beaucoup de choses à améliorer. D’abord le volet management de nos supérieurs, la tutelle et le CNOSS. C’est important que l’État sénégalais et le CNOSS s’impliquent tôt et ne se contentent pas seulement d’informer les fédérations sur la tenue de Jeux et des dates retenues. Il faut une prise en charge des athlètes en amont et surtout clarifier les conditions de participation en termes d’effectifs. Faire tout cela à temps, afin que les fédérations soient bien fixées et se préparent en conséquence avec l’effectif qu’il faut.


Les fédéraux aussi ne sont-ils pas responsables par rapport à cette situation ?


Du côté des fédéraux, je pense qu’il y a un manque de management, car certains se sont rendus à Konya sans connaître certaines spécificités du règlement élaboré en fonction de ces Jeux islamiques. On s’est donc préparé de façon générale par rapport à ces Jeux. Il y a l’aspect technique, physique et autre, car c’est le sport, mais après, il y a l’aspect management. Il y a une stratégie à définir et ceci en fonction du règlement de la compétition pour bien maîtriser son objectif et bien mettre à profit nos potentialités. Il y a aussi l’aspect préparation en termes de prise en charge. Les Fédérations doivent préfinancer certaines préparations d’avant campagnes ou de faire des crédits d’abord pour se faire rembourser par la tutelle. Tout ceci peut jouer dans la préparation. Sinon, la préparation peut être difficile pour les athlètes.


Réalisé Souleymane SECK

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Publié par

Hubert Mbengue

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