Dakar FC (N2) - Ousmane Sy, président : «On vise le sommet du football sénégalais»

Président, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de RECORD ?
Je me nomme Ousmane Sy, président de Dakar FC, vainqueur du championnat senior de la Division régionale de football de Dakar. Je suis opérateur économique, commerçant dans le textile. Après l’obtention de mes diplômes, je me suis lancé dans cette activité. Je suis dans ce business. Et j’aime le football, c’est ma passion.

Vous êtes effectivement plus connu dans le monde des affaires. Comment êtes-vous arrivé à la tête de Dakar FC ?
Avant Dakar FC, j’ai toujours été passionné par le football. Depuis ma tendre enfance, j’ai joué au ballon. J’ai été à Aldo Gentina (centre fondé par feu El Hadji Malick Sy «Souris»). J’ai fait les écoles de mon quartier, celle de la 23e BIMA aussi. Après, je suis passé dans le championnat populaire communément appelé Navétanes. Avec l’équipe de mon quartier Yellitaare, on avait gagné la coupe en 2001. Ensuite, on est resté 10 sans la gagner. C’est ainsi que j’ai pris les rênes de l’équipe. On a travaillé et on a commencé à gagner. Puis c’est comme ça qu'est venue l’idée de prendre l’équipe de Dakar FC.

Gérer un club est assez prenant financièrement, êtes-vous prêt à faire face ?
Oui gérer, ça prend financièrement d’autant plus qu’il n’y a pas de rentrées d’argent dans le football sénégalais. Mais, on essaie de gérer avec les moyens du bord et aussi avec l’aide des partenaires et des sponsors. On y travaille. On se focalise sur ça pendant les vacances pour décrocher des partenaires et des sponsors pour la saison à venir. Pour le moment, on a déjà décroché un sponsor et on espère que d’autres suivront.

Avec vos nombreuses responsabilités, comment faites-vous pour allier la présidence du club et de l’académie et vos autres activités ?
En réalité, je suis un peu en retrait par rapport à certaines activités du club, même si je suis à la coordination. Il y a Aliou Sy, Moussa Ba, Ibrahima Ba, Fatou qui gèrent plusieurs choses dans le club. Je participe aux réunions et d’ailleurs beaucoup d’entre elles sont mensuelles. Les choses se déroulent bien dans le club et à l’académie. On est très organisé et chacun sait ce qu’il doit faire, c’est l’essentiel.

Votre club est vainqueur du championnat régional de Dakar avec un ticket pour la Nationale 2. Comment analysez-vous cette performance ?
C’est le fruit d’un long travail acharné, un Comité directeur engagé, un staff technique et des joueurs qui se sont donnés à fond. Tout cela s’est fait grâce à notre connaissance des joueurs. Nous sommes souvent sur les terrains, nous jouons parfois avec eux. On se côtoie et on est souvent ensemble. Donc, bâtir une équipe, ce n’était pas difficile pour nous. On a fait une symbiose avec les jeunes du quartier, les joueurs qu’on connaît. Ils ont travaillé, Dieu a facilité les choses. On va intégrer le National 2 et inch Allah on vise le National 1 dès la saison à venir.

Quelle est la suite de cette consécration ?
La suite, c’est de continuer sur cette lancée. On va travailler et mettre tout ce qu’il faut. Il n’y a pas de secret dans le football : c’est le travail et la bonne organisation. On vise le sommet du football sénégalais, on ne va pas se dévoiler très tôt. Vous verrez par vous-même.

Vous avez un modèle dont vous allez vous inspirer pour mettre en place cet ambitieux projet ?
En réalité, on n’a aucune inspiration ; on a notre propre modèle. On vit le football. Quand on ne va pas au travail, on est souvent au terrain. Nous suivons aussi l’évolution du football mondial. Nous avons notre feuille de route, tout se passe comme convenu. On va continuer de dérouler notre plan de travail, dans notre coin, les résultats suivront.

Vous prévoyez d’autres projets, par exemple des installations propres au club ?
Oui, on a déjà un site où ériger une grande académie qui pourra recevoir beaucoup de pensionnaires. On a prévu d’y ériger une école aussi, des terrains d’entraînement et un grand centre d’hébergement. D’ici 6 ans, tout sera en place, s’il plaît à Dieu.

On vous dit proche du roi des arènes Modou Lo. Quelles sont vos relations avec les lutteurs ?
J’ai de bonnes relations avec eux. Modou, c’est un grand frère. Cela ne date pas d’aujourd’hui, c’est depuis que j’étais étudiant. Beaucoup de gens pensent que c'est par la lutte qu’on a eu des affinités alors que nos familles se fréquentent et tout. On garde de bonnes relations entre nos deux familles.

Jules Arame MBENGUE