Démissions des hommes politiques du football : Exigences d'alternatives plus professionnelles

Le modèle économique idéal est loin d'être cet attelage football/politiques. Il va sans dire que si Fatick ou Kaolack (mon terroir) ne trouve pas une alternative à la mainmise du politique, il va passer à la trappe comme les autres. La solution, c'est un modèle reposant sur deux piliers au moins: la fondation permettant d'asseoir une structure pérenne de mobilisation des sociétaires et le fonds d'investissement.

Depuis quelque temps, nos réflexions se focalisent sur ces deux leviers qui permettent de développer des partenariats à l'interne comme à l'externe. Il y a sans doute d'autres formules à creuser comme ce qui se fait avec les académies. 

Mais ces académies doivent être replacées dans leur vocation originelle : former des joueurs et les mettre à disposition. Les clubs, pour être professionnels, doivent s'investir dans ce sens pour recruter les meilleurs produits des académies.

En définitive, il nous faut changer d'approche car le football doit générer ses propres ressources sans être au service des politiques.

D'autant qu'une nouvelle donne doit désormais être prise en compte dans nos analyses sur le rapport entre sport (football) et politiques. Nous évoluons dans une démocratie qui s'ouvre de plus en plus au jeu des alternances. Tant au niveau local qu'au niveau national, les hommes politiques passent mais le football reste. Ce qui veut dire que les politiques vont de moins en moins peser sur le football.

En tout cas, pas pour longtemps. C'est le moins que l'on puisse dire au vu des demissions enregistrées dans le football qui reflètent les tendances opérées dans toutes les autres disciplines sportives. Essayons donc de trouver d'autres alternatives plus professionnelles en nous éloignant de l'amateurisme et de l'informel.

En football, les exigences liées à l'économie du sport doivent desormais prévaloir. Les vagues de démissions des hommes politiques des entités sportives prouvent que les choses doivent changer. Nous sommes loin des pays où un dirigeant politique peut rester au poste à vie.

Mamadou KASSÉ
Journaliste - formateur