Échecs - Cheikh Mbaye, président de la Fédération : «Sans partenaires et sponsors, nous ne pourrons pas avancer»

vendredi 19 juillet 2024 • 623 lectures • 2 commentaires

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Échecs - Cheikh Mbaye, président de la Fédération : «Sans partenaires et sponsors, nous ne pourrons pas avancer»

Après dix années de CNP, la Fédération (FESEC) avec comme président Serigne Cheikh Rokhaya Mbaye dit «Barkham». C’est une continuité dans la gestion mais avec des ambitions toutefois revues à la hausse. Vainqueur du scrutin par un score de 10 voix contre 4 pour son unique challenger du jour à savoir Nadia Marochkina, Président Mbaye en est très conscient. Il l'a dit dans l'entretien accordé à RECORD.

Vous avez été nettement élu devant votre unique challenger samedi passé. Réaction ?
Déjà je peux dire que c’est grâce aux résultats positifs que nous avons pu afficher depuis un certain temps avec le CNP sortant où j’occupais un poste de vice-président. Nous avons pu mettre en place une Académie d’échecs afin de former gratuitement les jeunes, entre autres. Nous avons fait un certain nombre d’activités et d’actions que nous avons partagées un peu partout. Le fait d’avoir été aussi l’ambassadeur de Gift Of Chess qui est une organisation internationale, nous a quand même propulsé à un certain niveau. Il y a lieu de préciser que depuis quelques temps, les clubs sénégalais ne souffrent plus de matériels. Parce que j’ai eu à doter en matériels à plus de 50 clubs et je pense que c’était déjà quelque chose de notoire. Dès lors une victoire en direction de cette AG élective fédérale sonne comme une sanction logique. Au sein de l’ancien CNP, nous avons mis en plan un certain nombre d’actions allant dans le sens de «réseauter» efficacement le Sénégal et de refaire l’image de notre pays sur l’international. Tout cela a fait véritablement que le vote n’a pas été très difficile pour moi parce que le résultat parle de lui-même. La communauté échiquéenne du Sénégal étant très éveillée, ne pouvait que trancher dans ce sens. Cette victoire ne peut être considérée comme la victoire d’une simple personne, mais c’est la victoire d’une communauté, la victoire du sport et la victoire des échecs.


Ce retour en Fédé après 10 ans passés en CNP s’étant passé durant votre magistère, quelle est la stratégie pour réussir cette transition ?
Déjà en tant vice-président du CNP sortant, je pense que l’on était sur une bonne dynamique et il y avait déjà des actions qui ont été menées auprès du ministère et de certaines instances internationales régissant la pratique de cette discipline. C’était un programme très bien défini, très clair car la vision que nous avons des échecs est très positive. Raison pour laquelle nous avons affiché jusque-là d’excellents résultats. Je pense que dans un sens de CNP à Fédération, c’est une continuité car le président du CNP sortant à savoir Lamine Cissé a fait un excellent travail. Ça il faut le reconnaître et moi j’en sais quelque chose en ma qualité de vice-président d’alors. Il faut en remercier Lamine Cissé. Son excellent travail mérite d’être continué et poursuivi. Nous, nous allons nous mettre sur ses pas, essayer de fonctionner dans la plus grande transparence et surtout faire en sorte que la communauté échiquéenne se voit davantage dans ce sport.


Ligues à installer, massification sont entre autres des défis qui vous attendent…
Dernièrement, j’ai eu à faire plus de 7 régions en ma qualité de vice-président du CNP d’alors. Parce que lorsque l’on parle de vulgarisation, il faut avoir du matériel pour ça. Il faut du matériel pour pouvoir faire des échecs. Raison pour laquelle, nous, la première chose que nous avons à faire est de disposer du matériel. Et comme je suis l’ambassadeur de Gift Of Chess, nous avons pu avoir 1 000 échiquiers et avons sillonné 7 régions. Nous avons fait en sorte que des clubs naissent un peu partout dans le Sénégal. Il faut continuer dans ce sens comme nous sommes redevenus Fédération. Et ce n’est que dans ce sens que nous aurons les résultats escomptés. Toujours dans le cadre des actions déjà entamées, nous avons déjà budgétisé une formation d’officiels avec un expert international durant notre existence comme CNP. Nous comptons maintenant sur la tutelle afin d’avoir un soutien dans ce sens. Par ailleurs, à partir du 10 septembre à venir, nous sommes attendus aux Olympiades de Budapest et nous attendons le soutien financier du ministère des Sports pour espérer déplacer des athlètes. Ces Olympiades vont regrouper plus de 100 nations et la participation sénégalaise n’en serait que mythique. La non-participation sénégalaise, par contre, pourrait être vu d’un autre œil. Concernant toujours la formation des cadres, qu’elle soit en distanciel ou en présentiel, nous ferons tout pour bénéficier de l’expertise internationale à domicile. Déjà sur le plan national, nous avons prévu la formation des formateurs. Ce sera une remise à niveau par rapport aux formateurs déjà présents sur place. Histoire de bien s’ancrer à travers les établissements scolaires.


Comment faire pour s’extirper des soucis financiers qui entourent votre nouvelle Fédération ?
Ça a été très difficile comme CNP car les échecs ne sont pas connus du grand public. Et cela devrait être aussi le cas avec cette nouvelle Fédération. Sur le plan financier, on a quelques difficultés surtout en direction des Olympiades de septembre prochain, à Budapest. Il nous faut des billets d’avion, disposer de per diem et autres dépenses. Rien de tout ça n’a pas été encore fait. Nous souhaitons véritablement que le ministère des Sports nous appuie dans ce sens car des correspondances allant dans ce sens, ont été déjà rédigées et tout ce devait être fait a été fait. Nous espérons véritablement que cet appui vienne à temps. Maintenant la recherche de fonds, figure parmi nos défis. Les échecs sont un sport qui muscle le cerveau et nous la vision que nous avions de ce sport est qu’il doit impacter sur le comportement. Nous voulons aller vers aller vers l’optimisation des jeunes à travers la pratique des échecs. Mais quand même nous ferons tout pour avoir des partenaires à nous soutenir dans ce sens. Car sans sponsors et partenaires, nous ne pourrons pas avancer parce que les échecs, ce sont des moyens. On va faire quand même avec les moyens du bord jusqu’à ce que l’on soit vu et que le ministère des Sports appuie comme cela se doit. Les fonds de roulement existent et vu que nous sommes désormais Fédération, nous pourrons en profiter de la plus belle des manières. Avec cette nouvelle stature, on pourrait se permettre de faire beaucoup de partenariats avec des conventions et cela pourrait aider dans le sens de bien mener les activités de cette nouvelle Fédération d’échecs.


Permettez-nous de mieux connaître Cheikh Rokhaya Mbaye ?
Mon vrai nom est Serigne Cheikh Rokhaya Mbaye mais «Barkham» est mon surnom en référence à mon guide maraboutique. Je suis un disciple du Vénéré Marabout Cheikh Ibrahima Niass. Pour ma situation matrimoniale, je suis un marié sans enfant. Je vis à Malika Plage avec mon épouse mais la grande famille est basée à Keur Massar. J’ai 36 ans et je suis agent administratif à Wave. Je suis diplômé en linguistique option Anglais à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où j’ai eu mon Master 2. Je suis aussi titulaire d’une Licence en Transport-Logistique et d’une Certification en Ressources humaines. J’ai des compétences sur le plan managérial et je pense que toutes ces compétences pourront servir l’échiquier national.


Réalisé par Souleymane SECK

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Hubert Mbengue

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