Et voilà le fruit du « dealogue » national!

mardi 30 avril 2024 • 678 lectures • 0 commentaires

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Et voilà le fruit du « dealogue » national!

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iGFM - (Dakar) Nous savons maintenant plus ou moins de façon certaine les bénéficiaires du dialogue ou « dealogue » initié depuis le projet de loi d’amnistie et évoqué dans notre toute première contribution du 04 Mars 2024 intitulé : A qui profite véritablement ce projet de loi d’amnistie initié par son Excellence Le Président Macky Sall ?.

Les élections présidentielles du 24 Mars 2024 se sont déroulées dans un calme plat les sénégalais de façon paisible et responsable se sont rendus aux urnes sur toute l’étendue du territoire national du nord au sud, d’est en ouest en passant par le centre. Ces élections ont consacré la victoire du camp de la rupture incarnée par Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar FAYE élu au premier tour avec 54% des suffrages exprimés.

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Nous tenons à le féliciter vivement de cette fulgurante ascension qui honore la démocratie de ce petit pays mais grand par son influence à travers le monde le Sénégal que nous aimons par-dessus tout.
Elu Président contre l’ancien Premier Ministre Amadou Ba plus que jamais seul contre tous, il s’est frayé un chemin sous l’aile protectrice de son leader. Il est véritablement sans expérience pour la conduite des affaires de l’Etat ce qui justifie toutes les craintes ressenties à tort ou à raison par une frange de la population dont moi-même.

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Ces élections ont révélé énormément de choses, d’abord le besoin d’une rupture profonde et systémique fortement exprimé par les populations, la nature véritable des hommes politiques face à leurs intérêts immédiats du moment qui se révèlent être de vrais opportunistes. L’analyse des faits et actes posés nous amène à questionné sur leurs motivations réelles des hommes politiques finalement tout est prétexte pour se servir du pays pour leurs propres intérêts il n’y a que la fin qui importe.


La surprenante décision du report des élections au 15 Décembre 2024 décidée par le Président Macky Sall a embrasé le pays. Le conseil constitutionnel le 16 février d’autorité rentre dans le jeu comme la loi le lui autorise casse la décision et ordonne au Président de la République d’organiser les élections dans les meilleurs délais.


 Le Sénégal malgré les cris d’orfraie entendus çà et là notamment des médiums français confirme son rang et est bien un pays de liberté et de démocratie.


La date du 24 Mars 2024 finalement a été retenue pour la tenue du scrutin. Dix-neuf candidats en lice dont Khalifa Sall l’ancien Maire de Dakar, Idrissa Seck ancien Premier ministre et d’autres de moindre envergure et ceux issus du camp du Benno qui a enregistré plusieurs dissidences des personnalités l’ont-ils fait avec l’onction de Mackyavel, l’avenir nous édifiera en tout été de cause ils ont plus contribué à fragiliser le candidat de leur famille politique d’autant que personne d’entre ces personnalités du Benno n’a eu ne serait-ce que 1% des suffrages soit trois fois moins que les parrainages déposés ce qui remet même en cause le système du parrainage populaire décrié avant les élections.


Le Pastef s’érige comme le principal parti de l’opposition le seul pour ses souteneurs à même d’opérer à une rupture systémique profonde par rapport au système en place depuis les indépendances qui cible à tort ou à raison les religieux, les hommes d’affaires et les politiciens. Les deux premières alternances n’ont pas provoqué les ruptures profondes attendues l’avènement de Ousmane Sonko avec ces révélations dont il est le seul à avoir le secret, ces accusations sur des questions de prévarications, de détournements est devenu le symbole de la rupture de la lutte contre ce système, un grand espoir est né sur le l’homme et son « PROJET » cet espoir suscité a poussé les partisans du projet à s’attaquer à nos symboles les plus sacrés.


Pour revenir sur les péripéties de l’élection, la vraie entreprise nationale de trahison a démarré avec la commission d’enquête initiée par les députés du groupe Walu. Ce gros prétexte fallacieux a bien des égards a conduit au vote de cette loi d’amnistie. Ce vote a vu les députés de Pastef adopté une stratégie bien opportuniste que nous connaissons des gens du « système » aux antipodes de leurs déclarations antérieures. Cette attitude des adeptes d’une rupture systémique et de la politique autrement a surpris plus d’un nous voilà en plein pied dans la realpolitik version Pastef.


Ces simulacres de dialogues et de vote de loi d’amnistie ont été les outils aux mains de Mackyavel manipuler tout son monde afin de rester maître du jeu. Il connait l’électorat et travaille beaucoup avec les sondages la défaite de son camp n’étant toujours pas impossible il continue alors ses arrangements politiques cette fois il tente le coup avec la figure de proue de l’opposition son ennemi intime. Mackyavel donnerait ses bijoux de famille pour être de leur côté, il a peur, il décide de jouer la carte du sabordage en offrant sans état d’âme son candidat de raison au curriculum bien garni, au parcours exceptionnel à l’allure et au charisme indiscutables à ses pires ennemis politiques pourtant en prison jusque-là. Il décide alors tranquillement sans crier gare d’aller tranquillement fricoter avec ses ennemis, leur offrir le pouvoir dans le calme et la paix en entrevoyant la possibilité au besoin de revenir aux cas où ces jeunes aux mains inexpertes ne réussiraient pas à redresser la barre de la situation économique et
sociale tant décriée.


La loi d’amnistie votée à l’assemblée nationale est promulguée en mode fast- track, nous assistons à la libération de Diomaye et Sonko nuitamment accompagnée par une liesse populaire neuf jours avant la tenue du vote.


Diomaye démarre timidement sa campagne, visiblement dépassé avec ses déclarations sur la monnaie,
l’installation d’une vice- présidence la capitale en Casamance un doute légitime s’installe. Ousmane Sonko en bon stratège politique lance les premières salves en prenant le soin de bien écarté Mackyavel le nouvel allié contre la cible commune Amadou Ba avec comme directeur de campagne Mackyavel himself.


 Au même moment les principaux leaders du Benno sont retenus, son candidat se débat tant bien que mal les moyens de campagne bloqués, les principaux leaders proches de son épouse opposent une résistance farouche et bruyante sans un mot de Mackyavel qui laisse faire, le doute s’empare du camp de Benno, la dynamique est sur le point de rompre Amadou ne compte plus que sur lui-même en campagne il revient à Dakar voir Mackyavel qui du bout des lèvres libère ses ouailles après une réunion du Secrétariat Exécutif National (SEN).


Amadou Ba n’est pas soutenu la parution de Jeune Afrique Magasine du 14 Mars 2024 l’affirme sans ambages. Aucune campagne continue sur le terrain ils se sont tous arrangés à apparaître une fois avec leur candidat pour tous rappliquer sur Dakar.


Mackyavel lui-même prend le soin de ne même pas prononcer le nom de son candidat de raison ni s’afficher avec lui ne serait-ce une fois si ce n’est pas un sabordage ça à tout l’air d’un « lâchage » c’est de la haute trahison.


Le 24 mars 2024 les sénégalais comme à l’accoutumé se rendent tranquillement aux urnes dans le calme Bassirou Diomaye gagne haut la main au premier tour à peine les résultats provisoires proclamés il est reçu au palais par Mackyavel avec son acolyte à quel titre nous ne savons pas encore c’est certainement la volonté de Mackyavel qui cherche à se laver à grande eau aux yeux de l’opinion nationale et internationale après sa brillante prestation de sabordage de la campagne de son candidat de raison.


Les langues se délient les gens parlent, Mackyavel aurait remis de l’argent beaucoup même à ses nouveaux alliés Moustapha Diakhaté ex proche du Président Macky Sall a fait des sorties avec force détails idem pour le ministre conseiller à la Présidence Oumar Sow aussi et même aurait eu un accrochage physique avec Boubacar Yarra un homme d’affaires malien un des principaux acteurs du dealogue à la Présidence avec l’actuel Ministre des Finances Diba lui aussi cité dans la négociation comme l’affirme le journaliste Cheikh Yerim Seck sur 7TV.


 L’hôtel Azalai niché dans la corniche Ouest à une minute du palais inauguré le 25 novembre 2023 par le Président Macky Sall et son ministre du Tourisme d’alors Mame Mbaye Niang l’adversaire proclamé et bruyant d’Amadou Ba candidat du Benno qu’il partage et proche de l’épouse du Président de la République.


La victoire de Diomaye actée le premier ministre Ousmane Sonko fraichement nommé livre une liste de 25 ministres, 5 Secrétaires d’Etat, 01 Ministre Secrétaire Général du Gouvernement, 01 Ministre Directeur de Cabinet du Président de la République ce qui fait un total de 32 Ministres soit plus que le premier gouvernement de Abdoul Mbaye en 2012 qui était composé de 25 ministres. La rupture sur ce premier exercice n’a pas été au rendez-vous il convient de le reconnaitre. Le premier gouvernement de Diomaye a été pour certains un tantinet décevant en ce sens qu’il n’opère pas encore à une rupture véritable les anciens du système tant décrié sont là et en attestent les premières nominations, d’abord avec le maintien et la confirmation du Secrétaire Général de la Présidence Oumar Samba Ba ce natif de Ziguinchor certainement sur recommandation de Mackyavel, ensuite Mary Teuw Niane Professeur émérite sous Macky a été Ministre de 2014 à 2019 de l’Enseignement Supérieur fait Directeur de
Cabinet de la Présidence il a été de tous les régimes présidentiels. Les cérémonies de passation de service notamment celle entre le Ministre des Finances sortant Moustapha Ba et son collègue du même sérail dont on dit qu’il avait activement participé à la négociation secrète. Les discours alarmistes tenus précédemment ont cédé la place à un discours courtois à la limite laudateur sur le travail de l’ancienne équipe témoin des nuits blanches passées au bureau le budget du Sénégal est passé de 2300 Milliards en 2012 à 7003 Milliards en 2023.


Certains parmi eux osent le dire, les changements c’est trop tôt la situation financière du pays ne le permettrait pas. Le discours tranché, violent laisse la place à un discours mitigé tantôt la situation est carabinée, tantôt élogieux comme en témoignent les propos de Diba nouveau Ministre des finances. La rupture tant vantée par les pastéfiens n’est pas encore au rendez-vous pour bon nombre de sénégalais qui s’attendait à une rupture totale voire violente sur ces aspects mais aussi sur bien d’autres.
La victoire de Diomaye au premier tour sans contestation est actée par le conseil constitutionnel la prestation de serment s’est déroulée le 02 avril 2024 à Diamniadio dans la ville nouvelle créée par Macky Sall au centre Abdou Diouf avec la présence de Chefs d’Etat étrangers et autorités politiques et administratives.


Nous réitérons nos félicitations et notre soutien au Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye nous lui souhaitons une totale réussite dans sa mission il y va de notre intérêt à nous tous. Son environnement familial démontre d’un attachement réel aux valeurs cardinales qui fondent la société sénégalaise de droiture, de travail, d’honnêteté, de simplicité tout court. L’espoir est permis avec Diomaye Président.


Nous devons tous travailler à aider le jeune Président à la réalisation de ces objectifs, chacun en ce qui le concerne et nous départir de la politique politicienne pour une meilleure orientation des actions et politiques publiques à la satisfaction des besoins des sénégalais sans exceptions. Nous réitérons les mêmes attentes que celles formulées dans notre dernière contribution à l’endroit du candidat Amadou Ba sur les questions de formation et d’emploi des jeunes.


En tout état de cause les premiers actes posés ne laissent pas entrevoir pour le moment une réelle volonté de rupture par rapport au système tant décrié depuis les indépendances jusqu’à maintenant.
Pour conclure Mackyavel en sabordant la campagne de son candidat de raison a permis la victoire de ses ex irréductibles adversaires devenus amis intimes les images de l’accueil qui leur a été réservé au palais, les faits relatés par ses ex proches sur son attitude, ses faits et gestes à l’endroit des parties adverses en attestent amplement. Un acte de traitrise fort que l’histoire retiendra il a sans état d’âme en bon disciple de Nicolas Machiavel profiter de cette loi d’amnistie pour arriver à ces fins en complicité avec Ousmane Sonko grand pourfendeur du système. Les sénégalais qui ont soutenu et voté pour une véritable rupture, une souveraineté économique assumée, un changement profond du système en place depuis les indépendances s’attendent à ces réformes promises par le régime et leur patience aura des limites.


L’espoir est grand et la déception produira des effets qui peuvent être graves et dommageables sur la stabilité économique, politique et sociale du pays. C’est au pied du mur qu’on verra le maçon.


Alassane C FAYE
Dakar 


Sénégal

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Publié par

Harouna Fall

editor

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