JO Paris 2024 : Parcimonieuse Afrique au banquet de l'universel
samedi 3 août 2024 • 902 lectures • 0 commentaires
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Paris - Chiche l'Afrique au banquet de l'universel, comme dirait le grand poète au moment où l'on entame les derniers jours des Jeux olympiques. Elle serait pratiquement absente de deux des principales disciplines (sports aquatiques et gymnastique) sans les ondines sud-africaines. Preuve que ces sports ne sont pas ceux des Africains ou du moins que la culture et la tradition de la pratique de ces disciplines sont quasi étrangères au continent.
Le constat est que l'exception sud-africaine qui permet à ce pays de se mesurer dans certaines disciplines (rugby et hockey notamment) aux non Africains est le produit de la partie blanche de sa population. Il en avait été de même pour le Zimbabwe nouvellement indépendant, médaillé d'or avec l'équipe féminine de hockey sur gazon en 1980 aux Jeux olympiques de Moscou avec une «team» composée exclusivement de joueuses blanches.
Les progrès africains en boxe et en judo de ces dernières décennies ne sont pas confirmés. La conséquence de la sévère sélection pour l'éligibilité aux JO est que les représentants africains seront epsilon en quantité tant qu'ils ne feront pas partie de l'élite mondiale. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, l'élite est un choix à assumer pour l'Afrique. Mais paradoxalement, on assistera à ce qu'on a constaté à Paris, des délégations africaines où les officiels dépassent le nombre des athlètes...
Et le Sénégal dans tout cela ? Yves Bourhis est, pour l'instant, le seul athlète à avoir le niveau mondial dans un sport connu par des initiés ici. Ce qui n'enlève en rien à son mérite. L'espoir numéro 1 est l'athlète Louis François Mendy sur le sprint avec obstacles (110 m haies). Certains chercheurs affirment que dans l'ADN des Ouest-Africains existe le sprint comme se trouvent des prédispositions pour le demi-fond et le fond des athlètes kenyans, éthiopiens et de cette partie des hauts plateaux du continent.
De toute l'histoire de la participation sénégalaise, les meilleurs résultats relèvent de la première discipline olympique. Ce qui accréditerait donc l'avis des scientifiques.
Notre champion l'a crié sur tous les toits, les moyens de sa préparation n'ont pas été à la hauteur de ses ambitions. Ce n'est pas nouveau, le même discours a été tenu par ses prédécesseurs, à commencer par le plus illustre, Dia Ba, l'unique sportif sénégalais avec la breloque olympique. Un coup d'œil en arrière sur les journaux de l'époque en apporterait la preuve. Faut-il répéter que les JO se préparent sur une longue période...
Enfin, les Français avec leur cérémonie d'ouverture ont élevé la barre très haut dans le domaine. L'expression est galvaudée mais rien ne sera plus jamais comme avant dans le domaine. Sortir les Jeux hors du stade était un sacré défi. Mais ceux qui suivent les JO en France, ont noté le torrent de... chauvinisme dans les médias à la suite des médailles d'or du nageur Léon Marchand qui il est vrai est un championnat exceptionnel.
Mamadou KOUMÉ
Correspondance particulière
Publié par
Hubert Mbengue
admin
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