Lamine Gassama : «Mettre toutes les chances de mon côté pour revenir en sélection»

jeudi 4 août 2022 • 1004 lectures • 1 commentaires

La Tanière 1 an Taille

Lamine Gassama : «Mettre toutes les chances de mon côté pour revenir en sélection»

À 32 ans, Lamine Gassama a décidé de rebondir en Suisse après une difficile saison 2021-2022. Le défenseur sénégalais est revenu sur le choix de FC Stade Lausanne, son passage à Sabadell (D3 espagnole). Le meilleur latéral droit de la CAN 2019 se livre.

Lamine, vous venez de vous engager pour 2 saisons avec FC Stade Lausanne FC en D2 suisse. Pourquoi avoir choisi ce championnat ? 


Effectivement, je viens de m'engager pour deux saisons dans le club du stade Lausanne Ouchy. J'ai choisi ce championnat parce que dans un premier temps ça me permettait de revenir en Europe, tout en sachant qu'en revenant ici, je serai très compétitif pour mettre toutes les chances de mon côté pour revenir en équipe nationale du Sénégal.  Dans un deuxième temps, c'est que depuis le début du mercato le stade Lausanne Ouchy a tout fait pour que je signe chez eux. Ainsi, c'est tout naturellement que j'ai décidé de les rejoindre. 


Lausanne FC était la seule opportunité qui s’offrait à vous ?


Non, Lausanne Ouchy n'était pas la seule option qui s'offrait à moi. J'ai discuté avec plusieurs clubs de L2 française. A titre d’exemple, je citerai le club de Guingamp. J'ai beaucoup échangé avec les dirigeants, mais ça a pris beaucoup de temps. D’un autre côté, le club de Lausanne m'a montré que j'étais sa priorité. Aussi, je ne pouvais pas trop attendre, car le mercato devient de plus en plus difficile, et quand on a une opportunité d'être la priorité absolue d'un club, c'est tout naturellement que la signature s'en suit. 


Des regrets d’être resté longtemps sans club après votre départ de Goztepe ?


C'est vrai que je suis resté un peu longtemps sans club, mais à ce jour je ne regrette rien. Malheureusement, dans la vie, il y a des choses qu'on ne maîtrise pas. C'était peut-être mon destin de vivre une saison difficile. J'aurais pu signer dans d'autres clubs, car j'avais pas mal d'opportunités, mais mon choix se portait vers un club qui pourrait me permettre de revenir en équipe nationale. Je ne voulais pas aller dans un championnat qui ne me donnerait pas cette opportunité-là. 


Pouvez-vous revenir sur l’aventure à Sabadell (D3 espagnole) ?


Ça reste quoi qu'il arrive une très bonne expérience. Parce que j'ai découvert un autre championnat. Même si l'aventure a été courte, ça m'a permis d'avoir des contacts avec certains clubs, mais aussi de signer aujourd'hui en Suisse. 


En 2019, vous faisiez partie du 11 de la CAN. Pensez-vous avoir raté l’occasion de surfer sur la vague en ce moment ?


En 2019, j’ai eu la chance de faire partie des 26 sélectionnés pour la CAN. A ce moment-là, j’étais encore sous contrat dans mon club en Turquie. Je n'ai pas raté l'occasion de briller pendant cette compétition. Faire partie du 11 type à la fin de cette CAN est quelque chose dont je suis fier. Mais pour être honnête, je pensais que faire partie de l’équipe-type me donnerait plus de visibilité. Mais comme je l'ai dit, le football est difficile et les clubs ont tendance parfois à se pencher sur des joueurs plus jeunes.


Vous êtes absent de la sélection depuis un bon moment. Pendant ce temps, des joueurs ont marqué des points, surtout lors de la dernière CAN. Êtes-vous en mesure de revenir au premier plan d’ici le Mondial ? 


Ma dernière sélection en équipe nationale du Sénégal date de juin 2021. Bientôt un an que je n'ai plus été sélectionné. Mais cette saison, je pense que si je fais de bons matchs et que mes performances individuelles sont bonnes, je pourrais revenir dans la Tanière. Aujourd'hui, j'ai l'avantage d'être compétitif, mais aussi d'avoir eu un vécu avec l'équipe nationale. Je sais ce que le coach attend et je pense que j'ai démontré pendant pas mal d'années qu'il pouvait compter sur moi. C'est un défi réalisable et je ferai le maximum pour m'en donner les moyens. C’est vrai, pendant mon absence de la tanière, certains joueurs ont marqué des points, mais comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup de joueurs qui ont participé aux éliminatoires, mais qui n'ont pas été sélectionnés pour la CAN. Mais pour certains c’était le cas inverse, ils n'ont pas fait les éliminatoires, mais ils se sont retrouvés à la CAN. Donc tout est possible. La sélection reste très ouverte et ça passera par des performances en club. Aujourd'hui, la sélection sénégalaise à la chance d'avoir des joueurs avec beaucoup de potentiel et je pense que tout le monde peut prétendre à un retour en équipe nationale ou de confirmer la CAN qu'ils ont disputée. 


Lausanne FC est-il le club idéal pour s’imposer face à la concurrence et regagner la confiance du sélectionneur ?


Pour moi, le Stade Lausanne est un club qui peut me permettre de revenir en équipe nationale. C'est vrai qu'il y a toujours eu la concurrence. Mais après, c'est à moi de montrer que je suis toujours là et comme je l'ai dit tantôt, ça passera par des performances en club. Le coach me connait depuis quelques années maintenant. Donc, je pense que l'équipe nationale est encore accessible. Maintenant, c'est à moi de faire le nécessaire sur le terrain et de montrer au coach que je suis capable de revenir dans la tanière si l'équipe a besoin de moi. 


Quels sont les objectifs de Lamine Gassama à trois mois de la Coupe du monde ?


Cette année, je me fixe pas mal d'objectifs. Je voudrais bien commencer une très bonne saison avec mon nouveau club, jouer un maximum de matchs, être performant. Si j'arrive à atteindre ces objectifs, les choses se feront naturellement.


En équipe nationale depuis 2011, quels sont tes bons et mauvais moments ?


Avec le recul, je peux dire qu'il y a beaucoup plus de bons moments que de mauvais en équipe nationale. Les mauvais moments ont été au début. Mais si je dois faire un bilan, je dirai que depuis la CAN 2017 au Gabon, j'ai vécu de très bons moments avec la sélection. C'est vrai qu'on perd malheureusement contre le Cameroun en quarts de finale. Ensuite, il y a eu la qualification à la Coupe du Monde, en 2018, puis la CAN  2019 où malheureusement on s’incline face à l'Algérie en finale. Dans l'ensemble, je peux dire que le bilan est positif. 


Qu’avez-vous ressenti après le sacre au Cameroun, malgré votre absence ?


J'étais bien évidemment très heureux comme les millions d'autres Sénégalais, même si je ne faisais pas partie de ce groupe qui a remporté la CAN. J'ai été présent lors des éliminatoires, donc pour moi c'est comme si je faisais partie du groupe. Mais l'essentiel a été fait, c'est-à-dire ramener un premier trophée au Sénégal. C’est la seule la chose à retenir. Le Sénégal a été récompensé pour tous les efforts qu'on a fournis durant plusieurs années.


Mor Bassine NIANG et Léonie Batikane FRERRA


 


 


 


 


 


 


 


 


 


 

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Hubert Mbengue

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