Le Chef de protocole de Diouf Sarr crache du feu

jeudi 8 avril 2021 • 1732 lectures • 1 commentaires

Politique 3 ans Taille

Le Chef de protocole de Diouf Sarr crache du feu

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Abdoulaye Thiongane, chef de protocole du ministre de la Santé et de l’Action sociale et responsable politique de l’Alliance pour la République (Apr) dans la commune de Ouakam, n’approuve pas les meetings organisés par ses camarades de parti. Il dénonce ces activités politiques organisées dans un contexte de crise sanitaire et de contestation populaire. 

Pour beaucoup d’observateurs, les émeutes qui ont accompagné l’arrestation du leader du Pastef-Les Patriotes, en mars dernier, constituent un signal fort pour les gouvernants. Un message qui devrait amener les leaders de la majorité et autorités étatiques à revoir leurs rapports avec les administrés et leurs démarches politiques afin de réduire les frustrations. En lieu et place, dénonce Abdoulaye Thiongane, chef de protocole du ministre de la Santé et de l’action sociale et responsable politique de l’Alliance pour la République (Apr) dans la commune de Ouakam, on assiste à un retour en force des meetings et autres manifestations politiques. Des rassemblements qui se tiennent à coup de millions de FCfa dans un difficile contexte économique et dans une situation sanitaire complexe. Après la mobilisation du député de l’Alliance pour la République (Apr), Farba Ngom, présidé par le ministre de la Justice Malick Sall à Matam, les ministres Abdoulaye Daouda Diallo (Finances et budget) et Cheikh Oumar Hanne (Enseignement supérieur, recherche et innovation) qui ont scellé leur union à Podor. Samedi dernier, les responsables républicains de Kaolack sont entrés dans la danse. Des comportements qui portent à croire, selon le responsable «apériste» de Ouakam, que ces leaders n’ont pas bien saisi le message de la jeunesse sénégalaise. Abdoulaye Thiongane : «C’est un signal fort qui a été envoyé par la population sénégalaise lors des dernières manifestations. Un signal que tout homme politique devait analyser avec lucidité. Chaque homme politique devait aussi prendre des dispositions pour que cela ne se reproduise plus. Malheureusement, certains responsables politiques n’ont pas cherché à décrypter le message. Ils sont passés complément à côté. Des meetings se tiennent dans les régions et départements du pays. Cela devait être évité. Ce n’est pas le moment parce que le Covid-19 est encore là. Si maintenant des responsables attirent pas mal de monde pour tout simplement montrer leur puissance, je me dis qu’ils font fausse route. C’est même de l’arrogance», condamne-t-il. Et le chef de protocole du ministre Abdoulaye Diouf Sarr d’enfoncer le clou : «Ce que j’ai vu ailleurs (dans certains départements, Ndrl) ne me rassure pas. Je ne suis pas de tout cœur avec les initiateurs. Un responsable doit savoir décrypter un message. Et le message, c’est que l’heure n’est plus à la mobilisation. J’ai entendu certains responsables dire qu’il faut mobiliser. Je pense que nous n’avons pas besoin de ces mobilisations. Nous avons une population compréhensive qui, d’une manière ou d’une autre, cherche toujours à comprendre les gouvernants. Il faut essayer de les assister davantage et non de démontrer le contraire. Ce qui a été dépensé pour organiser ces meetings pouvait servir, dans ces localités où ils ont été tenus, à aider les jeunes ou les femmes à développer des projets.»

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«Le chef de l’Etat a effectué plusieurs réalisations, mais c’est la communication qui est défaillante»
Toujours selon Abdoulaye Thiongane, par ailleurs membre de la Convergence des cadres républicains (Ccr), ces responsables de l’Apr auraient pu répondre autrement à l’appel de la population dans la mesure où le moment n’est pas propice aux mouvements de foule. «L’heure est au Fast-track comme l’avait demandé le chef de l’Etat pour répondre aux exigences de la population. On peut répondre à une demande de manière politique, mais pas avec des mobilisations de force. L’heure est aux débats d’idées, aux contradictions pour pouvoir mieux répondre à la demande de cette jeunesse sénégalaise. Ces responsables n’ont pas décrypté le message du chef de l’Etat après les émeutes. Il n’a dit à qui que ce soit d’aller faire des démonstrations de force. Si les gens veulent répondre politiquement, ils peuvent le faire, mais pas de cette manière. Ils peuvent conscientiser les jeunes dans chaque quartier, descendre à la base, tenir des réunions, donner des propositions, c’est encore mieux. Est-ce qu’on a besoin d’amener tout le monde dans un même endroit pour faire des démonstrations de force ? Je pense que non.» Selon lui, le ministre et maire de Yoff, Abdoulaye Diouf Sarr, l’a démontré en adoptant une autre démarche. «Abdoulaye Diouf Sarr a su faire la différence en invitant tous les responsables du département de Dakar autour d’une table pour échanger et apporter des propositions pouvant aider à sortir de cette situation. La réunion qui a regroupé les intellectuels et cadres républicains du département de Dakar, a permis de réfléchir à l’essentiel. L’essentiel c’est ce qui s’est passé récemment. Chaque responsable a apporté une ou plusieurs propositions. La résolution finale qui a été retenue est de redescendre à la base, conscientiser les populations et réajuster certaines choses. Parce qu’en fait, la faille se situe au niveau de la communication. Le chef de l’Etat a effectué plusieurs réalisations, mais c’est la communication vis-à-vis de la population qui est défaillante», a laissé entendre le chef de protocole du ministre de la Santé et de l’action sociale. 
AIDA COUMBA DIOP

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Publié par

Namory BARRY

admin

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