Mamadou Niang : «Il ne faut pas avoir peur de ce PSG»

samedi 25 février 2023 • 1713 lectures • 2 commentaires

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Mamadou Niang : «Il ne faut pas avoir peur de ce PSG»

L’ancien attaquant de l’Olympique de Marseille, Mamadou Niang, se livre sur l’équipe d’Igor Tudor et se projette sur le Classique face au Paris Saint-Germain, programmé dimanche (18h45) en clôture de la 25e journée de Ligue 1 Uber Eats.

Tout d’abord Mamadou, que devenez-vous ?


Je suis cofondateur d’une structure (Champions Nation Group) qui a été créée il y a un peu plus d’un an au sein de laquelle je travaille avec deux agents de joueurs. On s’occupe essentiellement de jeunes joueurs qui sont encore dans des centres de formation. Personnellement, j’occupe un rôle de conseiller pour essayer de les aider à faire les bons choix de carrière et améliorer leurs projets sportifs.


L'OM occupe-t-il toujours une place particulière dans votre cœur ?


Bien sûr ! Je vis toujours dans la région, à Aix-en-Provence. Je ne me suis jamais détaché de Marseille. De toute façon, avant même que je ne porte les couleurs du club, l’OM était déjà mon club de cœur. Donc, évidemment, il le reste toujours.


Que pensez-vous de l'OM d’Igor Tudor ?


C’est un OM qui est plaisant à voir jouer. À chaque fois qu’il joue, on voit qu’il se passe quelque chose dans cette équipe. L'OM est aujourd’hui à sa place. Je pense qu’au-delà des Marseillais, le club est en train de remonter dans le cœur des Français. Beaucoup de personnes prennent du plaisir quand ils regardent cet OM jouer.


Quels sont vos meilleurs souvenirs de Classique ?


Ce sont les victoires, obligatoirement. A domicile ou Parc des Princes, ça reste de bons souvenirs. À mon époque, on connaissait souvent un dénouement positif. Je n’ai connu que deux défaites face à Paris lors de mon passage à l’OM, mais c’était sur des matchs décisifs, comme la finale de Coupe de France en 2006 (défaite 2-1).


Certaines victoires vous ont-elles particulièrement marqué ?


Il y en a deux. La victoire 3-1 au Parc, le 10 septembre 2006, avec Franck Ribéry, Samir Nasri, Mickaël Pagis... Et la deuxième : le succès 3-0 là-bas en 2010 (le 28 février) avec Didier Deschamps. On avait vraiment montré qu’on était supérieurs au PSG cette saison-là. On avait un très bon groupe, on s’entendait très bien et on était au-dessus collectivement. C’est ce qui nous permettait d’avoir les résultats qu’on avait à l’époque.  


Comment avez-vous vécu la récente victoire de l’OM face au PSG en Coupe de France (2-1) ? 


J’étais au stade pour ce match. C’était vraiment le bon moment pour battre cette équipe de Paris. L’absence de Kylian Mbappé, qui aurait donné énormément de fil à retordre à l’OM, a vraiment joué en faveur des Marseillais. Ils ont pu presser en avançant et mettre beaucoup d’impact physique sur les joueurs parisiens. Ça a donné un bon match. Paris a fait un bon match aussi malgré ses absents mais la victoire était méritée pour l’OM.


Pensez-vous que l'OM peut remporter la Coupe de France cette saison ?


Quand on élimine le PSG en huitième de finale, c’est sûr qu’on peut nourrir de grandes ambitions. Mais attention, il n’y a pas plus difficile à gagner qu’une Coupe de France. Les oppositions se suivent mais ne se ressemblent pas. C’est vraiment difficile d’aller au bout de cette compétition. J’espère qu’après avoir éliminé Paris, Marseille aura l’ambition d’enfin remporter cette Coupe de France qui lui échappe depuis tant d’années (dernière victoire en 1989). Les deux équipes vont se retrouver en championnat ce dimanche.


L’OM doit-il aborder cette nouvelle opposition de la même manière ?


Déjà, il faut qu’ils entrent dans le match avec le même état d’esprit. Il ne faut pas avoir peur de jouer contre cette équipe de Paris. Monaco l’a aussi montré la semaine suivante en étant capable de jouer. Marseille doit s’en inspirer. C’est vrai qu’avec Kylian Mbappé, ce sera un match totalement différent, où il va falloir laisser moins d’espace dans le dos de la défense et presser un peu moins haut. Mais Marseille aura toutes ses chances car c’est une équipe qui a du cœur, qui se donne à fond et qui joue.


Quel joueur phocéen vous plaît particulièrement, cette saison ?


Il n’y en pas un en particulier car ils sont nombreux à réaliser une très bonne saison. Devant, Alexis Sanchez, en plus de son expérience et ses titres, a apporté beaucoup d’envie. Il montre la voie aux autres joueurs par son volume de jeu, son pressing, son abnégation et ses appels. C’est vraiment incroyable ce qu’il fait à son âge (34 ans). C’est un exemple à suivre. Après, il y a aussi des éléments qui se révèlent, comme Valentin Rongier, qui est très constant, et Jordan Veretout, qui monte en puissance après des débuts difficiles. Dans les couloirs, il y a Jonathan Clauss et Nuno Tavares qui sont incontournables. Je trouve que, même si des individualités ressortent, c’est plus le collectif qui fait la différence. 


Vous avez évolué avec Samuel Gigot à Arles-Avignon lors de la saison 2014/15. Quel regard portez-vous sur ses débuts à l’OM ? 


Je suis content qu’il devienne l’un des chouchous des supporters. C’est un gars de la région, il a toujours été supporter de l’OM. À l’époque où on était ensemble à Arles-Avignon, son rêve, c’était de jouer un jour à l’Olympique de Marseille. Il pensait qu’il était inatteignable mais il a finalement réussi à le réaliser en faisant ce qu’il fallait dans ses clubs précédents. Aujourd’hui, on le voit au club, avec sa rage et ses qualités. C’est un très bon défenseur. Et, qu’il soit dans un bon jour ou non, il donnera toujours tout sur le terrain. Je suis vraiment content de ce qui lui arrive. Il le mérite. C’est une très belle récompense pour lui.


Êtes-vous surpris par ses performances ? 


Non. Je connaissais les qualités de Samuel. Après, on sait très bien que dans ce métier, il faut toujours une part de chance et il a su la provoquer. Il a su réaliser de très bonnes performances à l’étranger pour se faire repérer et finir par être recruté par l’OM. À Arles-Avignon, c’était un défenseur très prometteur.


Plus globalement, comment jugez-vous l’évolution du club depuis la nomination de Pablo Longoria à la présidence ?


Très positivement. Quand il a été nommé, j’étais très content car il y avait vraiment le « bordel » au club. Ça a mis un peu de temps mais il a su remettre de l’ordre. On ne règle pas tout du jour au lendemain, mais on voit qu’il fait beaucoup de bien au club, qu’il apporte beaucoup de sérénité. A chaque mercato, même si des joueurs partent, il arrive à les remplacer en termes de qualités et à monter une équipe cohérente. C’est vraiment un très bon président. Le club est plus que sur la bonne voie.


Quel regard portez-vous sur le retour de Jean-Pierre Papin à l’OM en tant que conseiller de Pablo Longoria ?


Je suis très heureux du retour de Jean-Pierre car c’est une figure incontournable de l’OM. Quand on pense à l’Olympique de Marseille, on pense à Jean-Pierre Papin. C’est quelqu’un qui peut apporter énormément de conseils, non seulement aux attaquants mais aussi à tous les joueurs. Il a l’expérience des grands clubs et du niveau international. C’est un Ballon d’Or, il sait de quoi il parle. Son retour est plus que favorable pour l’OM. 


Quel lien gardez-vous avec le Sénégal ?


Un lien très proche. Je suis souvent là-bas en déplacement. Je connais très, très bien le sélectionneur, Aliou Cissé. J’échange aussi avec Pape Thiaw qui vient de gagner la CHAN. J’ai pas mal d’attaches au sein de la fédération mais je n’ai pas d’activité en lien avec. J’ai simplement accompagné le groupe lors de la CAN au Cameroun. Je suis resté un mois avec le groupe pour lui apporter mon soutien et montrer avec d’autres anciens qu’on était solidaires avec la nouvelle génération pour enfin apporter cette première étoile à l’équipe nationale. Et cela a été chose faite.


La cote de popularité de l’OM y est-elle toujours élevée ?


Bien sûr ! De toute façon, l’OM a toujours été le club le plus populaire en Afrique, pas uniquement au Sénégal. Ça a été l’un des premiers clubs où des joueurs africains ont performé dans le championnat de France et même au niveau européen. C’est pour cela qu’il a toujours été suivi de très près en Afrique. Même si le PSG a vu sa cote augmenter depuis l’arrivée des Qataris, l’OM reste le club le plus populaire en Afrique.


Source : Ligue 1 Uber Eats

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Publié par

Hubert Mbengue

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