Matar Ba, ancien ministre des Sports : «Pourquoi j’ai pris du recul»
jeudi 14 septembre 2023 • 3354 lectures • 0 commentaires
Omnisports 11 mois Taille
Depuis qu'il a quitté le ministère des Sports, Matar Bâ était devenu aphone et… invisible. Difficile de le croiser dans une manifestation sportive. Hier mercredi à Saly, en marge de la finale du sport travailliste organisée par le district de Mbour, l'édile de Fatick s'est confié à RECORD. L’ancien ministre des Sports a parlé de son recul, sa vision du sport sénégalais à l'heure actuelle, l'équipe nationale...
Monsieur le ministre, si je ne me trompe pas, cela fait plus d'un an qu'on ne vous a pas vu dans un cadre sportif...
Cela fait un an que je n'ai pas fréquenté les infrastructures sportives. Je n'ai assisté physiquement à aucune manifestation sportive. Sinon à une séance de lutte. C'est une décision que j'ai eu à prendre en tant que responsable parce que j'avais une mission. J'ai déjà terminé d'être ministre des sports, je suis ministre chef de cabinet du président de la République et j'ai laissé la place pour ne pas gêner les responsables de ce département. J'ai préféré faire un peu le vide autour de ça. Mais, exceptionnellement aujourd'hui (hier), je suis passé à la finale du sport travailliste du district de Mbour. Parce que mon jeune frère Badara Ndiaye, qui est le président de la Fédération sénégalaise de sport travailliste, m'a demandé de l'accompagner et c'était plus fort que moi. C'est un jeune frère qui est à mes côtés, en toute circonstance et je sais que je peux compter sur lui en toute circonstance. Il m'a demandé de passer retrouver ses amis sportifs, mes amis leaders, je me suis dit qu'il faut que je l'accepte. Et vous avez vu l'accueil qui m'a été réservé et l'ambiance qui est là avec les sportifs. Cela m'a permis de revivre ces moments intenses qui caractérisent le sport sénégalais, tant dans la pratique que dans la gestion.
Avec le recul, comment voyez-vous le sport sénégalais ?
Mais le sport continue. Vous savez, on a fait un travail de 8 années. On a trouvé quelque chose qui a été fait par nos prédécesseurs. Nous avons fait 8 ans. Parfois, on a réussi par-ci, parfois on n'a mal réussi. C'est comme ça la vie. C'était une mission et aujourd'hui le sport, malgré les conditions difficiles, il est en train de mobiliser beaucoup de satisfaction. Il y a beaucoup de trophées qui ont été gagnés, il ne faut pas qu'on se lasse. Il faut qu'on continue le travail et qu'on sache que le sport, c'est une gestion quotidienne. Il y'a toujours des choses à faire. On ne peut pas dormir comme ça sur nos lauriers. Ce n'est pas possible. Il faut qu'on continue le travail et d'ailleurs, j'en profite pour encourager notre équipe nationale de football. On a perdu face à l'Algérie par 1 but à 0 Mais, je pense qu'un match amical, c'est une occasion d'apprendre et de rectifier. Nous préparons un grand rendez-vous africain, le plus relevé de l'histoire, à mon avis, parce qu'il y aura de très grandes équipes en Côte d’Ivoire. Donc, rencontrer une grande équipe comme l'Algérie, on apprend toujours. Il faut encourager les joueurs et l'encadrement. Que le travail continue parce que le Sénégal attend d'autres résultats positifs pour le peuple sénégalais.
Avez-vous des regrets, sur des choses que vous n’avez pas pu faire quand vous étiez au département des Sports ?
Je n'ai aucun regret, je rends grâce à Dieu. Quand le Président m'a demandé d'être ministre des Sports, j'avais prié de pouvoir lui remettre le trophée africain de football : ce qui a été fait. J'ai été accueilli en 2015 par le trophée africain de basket chez les dames. Il y a eu d'autres résultats positifs. Quand je suis parti, il y a eu d'autres résultats positifs. Donc, une mission ne finit jamais. Parce que c'est une question d'hommes, d'humains, parce qu'il y a toujours des choses qui sont réussies et d'autres qui attendront. Parce qu'il y a un autre qui doit le faire. Donc, c'est avec beaucoup de satisfaction que je suis parti. Parce que je pouvais être pendant 8 ans à la tête de ce département et ne pas avoir de résultats positifs. Dieu m'a accordé cette chance d'être le premier ministre des Sports qui a eu à remettre à un président de la République du Sénégal un trophée africain et c'est suffisant pour rendre grâce à Dieu. Je ne l'ai pas fait seul, je l'avais dit à son temps, c'est tout le monde, c'est un travail collectif et il faut que tout le monde continue à se serrer la main pour aller en Côte d’Ivoire et revenir encore honorer le peuple sénégalais. Parce que tous les Sénégalais attendent le trophée pour rendre la monnaie à la Côte d'Ivoire parce que, en 1992, elle avait remporté le trophée à Dakar. On a réussi au Cameroun et je sais qu'on peut réussir en Côte d’Ivoire. Je fais confiance à l'équipe nationale, je fais confiance au staff et je sais que le président de la République, l'État du Sénégal ne changeront pas de fusil d'épaule. Ils continueront à accompagner les sportifs afin qu'ils nous représentent dignement dans les compétitions internationales.
Nombreux sont ceux qui réclament votre retour. Que leur répondez-vous ?
Moi, je ne sais jamais parti, je suis sportif. Vous avez vu, j'ai taquiné le ballon tout de suite. J'ai été sportif, avant d'être ministre des Sports et je reste sportif. Donc, je ne suis pas parti. Je remercie ceux qui pensent à moi. C'est une question de confiance et c'est le Sénégal qui gagne. Une seule personne ne peut rien faire. C'est ensemble qu'on pourra soulever des montagnes. On a gagner ensemble parce que ceux qui ont dansé chez moi à Diakhao, chez moi à Fatick, d'autres ont pris le chapelet, vous-même (les Journalistes), vous aviez fait ce que vous avez pu faire. Donc, je ne peux pas m'arroser le titre de celui qui a tout fait. Ce sont tous les Sénégalais qui ont participé à cette victoire là. Mobilisons-nous, soyons un et indivisible et nous allons attendre nos objectifs, je n'ai pas de doute. Matar Bâ est toujours là. Je prie toujours pour l'équipe nationale, j'accompagne, je donne les conseils que j'ai à ceux qui me le demandent. Le reste, maintenant, le Sénégal est plus important que nous. Nous resterons toujours aux côtés du besoin du Sénégal pour apporter notre contribution.
Par Abdoulaye DIAGNE
Publié par
Hubert Mbengue
admin
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