Me Babacar Ndiaye, président FSBB : «Je ne sais pas si je serai candidat en 2023» 

mercredi 23 mars 2022 • 1274 lectures • 1 commentaires

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Me Babacar Ndiaye, président FSBB : «Je ne sais pas si je serai candidat en 2023» 

À 15 mois de la fin de son mandat, Me Babacar Ndiaye diagnostique la situation du basket national et dégage les perspectives futuristes. Le président de la Fédération sénégalaise de basket est revenu sur les sélections nationales masculine et féminine, le contrat de Boniface Ndong, le cumul de Moustapha Gaye, entre autres. Toutefois, il refuse de se prononcer sur une candidature en 2023. 

Président, le Sénégal est leader du groupe D des éliminatoires de la Coupe du monde 2023. Ce serait quoi pour vous un Mondial 2023 sans les Lions ? 
Ce serait un échec pur et simple. Mais aussi, il faut reconnaître que le Sénégal s’est qualifié deux fois de suite en Coupe du monde. Nous étions en Espagne en 2014, en Chine en 2019, maintenant c’est la troisième fois de suite. Je pense que ce n’est pas quelque chose qui est arrivé très souvent au basket sénégalais de se qualifier trois fois de suite à un Mondial. Maintenant, avec l’équipe que nous avons, ce serait un échec de ne pas se qualifier. J’ai l’habitude de le dire, face à l’échec, il y a deux choses : soit vous renoncez, soit vous recommencez. Et je pense que l’équipe se qualifiera comme la dernière fois.
Il reste trois fenêtres pour décrocher une 3ème qualification de rang. On aura besoin de nos meilleurs joueurs. Est-ce que Georges Niang sera de la partie ?
Il est Sénégalais. Aujourd’hui, on peut le sélectionner. Maintenant, tout dépendra du régime avec lequel il sera sélectionné. Est-ce qu’on va le considérer comme un naturalisé ou comme un Sénégalais ? Mais, aujourd’hui, il a tous les documents administratifs pour être sélectionné. Maintenant, la liste de sélection est du domaine de l’entraîneur. Mais Georges Niang est apte à jouer pour le Sénégal.
En août dernier, vous aviez annoncé que le contrat de Boniface Ndong était arrivé à terme après l’Afrobasket… 
Il y a une confiance réciproque entre nous. On a un accord de principe, on n’a pas encore signé un contrat écrit. Mais l’accord de principe consiste à continuer jusqu’après la Coupe du monde. Après, on verra la suite.
Le Sénégal est sur le podium du basket masculin africain depuis 2017. Êtes-vous optimiste pour les échéances continentales de 2025 ? 
Notre objectif, c’est de travailler dans la durée. De ce fait, il faut donner le temps à l’entraîneur et aux joueurs pour se familiariser et former une grande équipe. Vous le savez, l’équipe a été classée 3ème au Rwanda avec 9 joueurs qui en étaient à leur première participation. Donc, c’est important et si nous gardons le groupe et que nous travaillons dans la durée, je pense qu’il peut nous valoir une grande satisfaction en 2025. Aujourd’hui, si le football a été sacré, c’est parce qu’il a été patient. Les Sadio Mané, Cheikhou Kouyaté et Gana Guèye en étaient à leur 3ème ou 4ème participation à une CAN. Donc, il faut être patient et travailler dans la durée, tout le monde, la main dans la main. Je suis sûr qu’ainsi, cette équipe pourra nous valoir des satisfactions dans l’avenir. Et ça, aujourd’hui, c’est la démarche de la fédération. C’est-à-dire laisser le temps à l’entraîneur.
En 2023 et en 2025, il y aura des Afrobasket féminins. Est-ce que le directeur technique va continuer le cumul ou vous allez trouver un autre entraîneur ? 
C’est une question à laquelle il n’y a pas encore une réponse définitive. Ce que je peux dire par contre, c’est qu’aujourd’hui, si on fait le profil des entraîneurs locaux c’est extrêmement difficile de trouver un entraîneur capable de diriger l’équipe nationale des filles. Je ne dis pas que les techniciens ne sont pas compétents. Mais c’est une lecture objective de la situation. Cette année, nous n’avons pas de compétition, je pense donc qu’il serait beaucoup plus prudent de commencer à travailler pour mettre en place une équipe pour 2023. Personnellement, mon sentiment, c’est de laisser le DTN, puisqu’il n’y a pas de compétition, qui avait mené l’équipe à Yaoundé, le soin de travailler cette année avec l’équipe, participer à des tournois, faire des stages pour essayer de bâtir une équipe. L’année prochaine, on verra s’il faudra le maintenir ou s’il faudra trouver un autre entraîneur. Je pense qu’on doit essayer de voir comment l’aider à continuer ce travail qu’il avait entamé depuis quelques temps. Je reviens sur le mot «patience», parce que c’est ce qui permettra au Sénégal de retrouver une belle sélection féminine.
En juin 2023, ce sera la fin du mandat de la fédération. Me Ndiaye sera-t-il candidat à sa propre succession ?
Pour le moment, je ne peux pas encore vous dire si je serai candidat ou pas. Car ça dépend de beaucoup de facteurs. On verra le moment venu s’il y a lieu de se présenter à nouveau. Il reste encore 15 mois, il y a des objectifs à atteindre, surtout la qualification à la Coupe du monde, l’installation d’un championnat d’élite professionnel. Ce sont des chantiers sur lesquels nous travaillons. Et le moment venu, en fonction de plusieurs critères, on se déterminera. Mais, aujourd’hui, pour être honnête, je n’ai pas encore pris de décision par rapport à cette question.
On tire souvent sur la Fédération à cause de son administration, notamment ses commissions marketing, communication, discipline, entre autres. Allez-vous rectifier le tir dans les 15 mois à venir ?
Ce qu’il faut dire, c’est que c’est normal cette année, parce qu’on a informatisé nos licences. C’est tout à fait normal qu’il y ait de petits problèmes. Maintenant, le reste aussi, je pense que même si les commissions commettent des erreurs, il y a des voies de recours prévues pour les corriger. Donc, je ne peux pas dire que ces commissions ne fonctionnent pas normalement. Il y a combien de licences qui ont été traitées ? Des centaines et peut-être même un millier de licences avec seulement 2 à 3 erreurs. C’est une œuvre humaine, compte tenu, comme je l’ai dit tout à l’heure, du fait qu’on a informatisé les licences. On va peut-être essayer de voir, parce que nous sommes une fédération de catégorie A, comment doter la fédération de beaucoup plus de ressources humaines. Ça c’est important pour pouvoir faire face aux exigences d’une fédération de catégorie A. Mais dans l’ensemble, la fédération fonctionne normalement. Nous sommes ouverts à toutes formes de discussion. Des voies de recours sont prévues en cas d’erreur. Et je pense que dans l’ensemble, les lamentations ne sont pas nombreuses. Il est normal qu’il y ait peut-être un ou deux clubs, qui, sur telle ou telle question, ne soient pas d’accord avec la Fédération.
Le stadium Marius Ndiaye est dans un piteux état. Que comptez-vous faire à la fédération pour changer le visage de ce temple du basket ?
Selon les informations en ma disposition, le ministre est en train de voir comment réfectionner carrément la salle Marius Ndiaye. Je pense que c’est la seule solution, car on ne peut pas le réparer par des coups de pioche par ci et par là. Il faut nécessairement faire de gros œuvres, retaper complètement. Je pense que le ministre est en train de voir comment d’ici peut-être l’année prochaine, essayer de réfectionner le stadium Marius Ndiaye. C’est la seule solution et là, nous applaudissons des deux mains. Ça nous permettra d’avoir une deuxième salle de grande qualité, beaucoup plus proche des populations et des spectateurs. Et ça nous permettra aussi d’avoir un championnat populaire. C’est la raison pour laquelle nous pensons qu’un championnat populaire suppose également des innovations. Nous sommes en train de réfléchir pour voir comment organiser le deuxième tour du championnat. D’après ce qu’on a vu avec la fenêtre et la BAL, est-ce qu’il ne faudrait pas faire un Final 8 ou un Final 4, sous forme de tournoi télévisé avec des sponsors, pour rendre cette discipline beaucoup plus visible. Même s’il faut vendre le produit à une tierce personne qui va organiser les compétitions. Nous sommes en train de réfléchir là-dessus. 
Le contrat avec Nike et arrivé à terme. Qui va équiper nos sélections nationales ?
En fait, Nike a quitté l’Afrique. Elle fournissait des équipements au Sénégal, à la Tunisie et à l’Angola. Donc elle a décidé de mettre un terme à tous ces contrats. Nous sommes en train de discuter avec des équipementiers, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment. Mais de toute façon, on en trouvera un avant juillet pour l’équipe du Sénégal.


Mor Bassine NIANG

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