Me Babacar Ndiaye, président FSBB : « Je suis au Rwanda pour le dossier du Mondial masculin 2027»

samedi 28 mai 2022 • 629 lectures • 1 commentaires

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 Me Babacar Ndiaye, président FSBB :  « Je suis au Rwanda pour le dossier du Mondial masculin 2027»

Trouvé dans son hôtel à Kigali, le président de la Fédération sénégalaise de basketball (FSBB), Babacar Ndiaye s’est largement prononcé sur la Basketball Africa League (BAL), la participation des équipes sénégalaises, le rôle que doit jouer l’instance faitière, entre autres… Il a aussi évoqué le dossier de la Coupe du monde de basket masculin 2027 que le Sénégal et le Rwanda veulent coorganiser.

Les éliminatoires de la Coupe du monde 2023, prévues au mois de juillet en Égypte, avec le retour de Clevin Hannah et l’absence de Georges Niang ont été au centre de cet entretien. 


Président, quel est l’objet de votre visite à  Kigali au moment où se tient un All Star Game à Dakar, organisé par la Fédération sénégalaise de basket ?
Je suis à Kigali pour deux raisons. La première, c’est pour soutenir Amadou Gallo Fall et la BAL pour tout ce que notre compatriote est en train de faire pour le développement du basket-ball africain. En tant que président de la FSBB, il est donc tout à fait normal que je sois présent pour cette finale de la BAL. Ensuite, j’ai une rencontre avec les responsables de FIBA  Afrique et FIBA Monde et le président de la Fédération rwandaise de basketball dans le cadre d’un dossier. En principe, la rencontre aura lieu aujourd’hui (samedi) ou demain (dimanche). C’est en fait les deux choses qui m’ont amené à Kigali. Tout ce que je peux dire, c’est que c’est un dossier relatif à la Coupe du monde 2027. Pour le moment,  c’est la seule information que je peux donner compte tenu qu’on n’a pas encore tenu la réunion. Également vous conviendrez avec moi que je dois d’abord rendre compte à qui de droit avant de pouvoir parler à la presse. Ça c’est vous qui le dites. Il ne faut pas quand même essayer de m’arracher une information. Tout ce que je peux dire, pour le moment, c’est tout simplement que je suis là pour un dossier qui concerne la Coupe du monde 2027. 


Le basket sénégalais est absent des play-offs de la BAL, cette année. Des regrets de ne pas voir le DUC à ce stade, si on voit le niveau de certaines équipes ? 
Bien sûr, des regrets. Car le DUC avait quand même le niveau pour être là. L’équipe de la Guinée n’est pas supérieure au DUC. Maintenant, c’est l’inexpérience en matière de compétition internationale qui a fait que nous avons été éliminés. L’AS Douanes avait atteint les quarts de finale. Donc, il faudra maintenant se préparer pour l’année prochaine. Je pense que l’année prochaine, il nous faudra nécessairement nous qualifier aux Finals 8. C’est une obligation pour le basket-ball sénégalais, compte tenu du fait que nous bénéficions d’une qualification directe. Il ne faut pas perdre ce privilège-là. Car si on continue à ne pas se qualifier aux Finals 8, ça risque d’aller ailleurs. Maintenant, je pense qu’aussi c’est ça. On est en train de réfléchir même sur le format de la BAL. C’est vrai que c’est l’équipe championne du Sénégal qui se qualifie à la BAL, mais est-ce que la fédération doit croiser les bras et laisser seule cette équipe-là se préparer pour participer ?


Que doit être le rôle de la Fédération dans ce processus ?  
Je pense que c’est une compétition qui concerne le basket-ball sénégalais. C’est une compétition également qui met en jeu l’image et la télé-visibilité du basket-ball sénégalais. Donc, est-ce qu’il ne faut pas définir un cahier des charges au niveau de la fédération pour dire que le champion du Sénégal qui sera à la Bal «voilà ses obligations par rapport à la fédération» ? C’est-à-dire le rôle que doit jouer la direction technique avec l’encadrement technique de l’équipe, le rôle que doit jouer le secrétariat de la fédération avec les dirigeants de l’équipe qualifiée pour une meilleure amélioration des conditions de participation. Je pense qu’aujourd’hui, nous, au niveau de la fédération, nous avons la liste de tous les joueurs de toutes les équipes. Ça peut aider pour le recrutement des joueurs. Au niveau également de la direction technique, je pense qu’il y a une expérience qui peut être utilisée. Si, maintenant, on laisse les équipes dans leurs tours d’ivoire préparer seules la compétition, ça peut poser problème. Donc, pour une meilleure participation, je pense qu’il faudra une collaboration entre la fédération et l’équipe qualifiée.


Donc, vous estimez que c’est cela qui a manqué au DUC ?
C’est cela qui a manqué à nos équipes. Ce n’est pas une affaire de club tout simplement. Les dirigeants de club ne sont pas réfractaires à cette solution. Il faudra discuter avec eux pour les aider à améliorer leur participation. Mais si vous voyez aujourd’hui les équipes qui vont jouer la finale, vous avez une équipe tunisienne et une équipe angolaise. L’Angola, c’est presque son équipe nationale parce que les joueurs de l’équipe nationale de l’Angola évoluent dans le championnat local. C’est la même chose également pour la Tunisie. Mais ça, on ne l’a pas au Sénégal. Notre équipe nationale est composée de joueurs expatriés. C’est ça qui fait qu’aujourd’hui la BAL va privilégier ces pays-là où l’ossature de l’équipe nationale est constituée par des joueurs locaux.


N'est-il pas temps de professionnaliser le basket qui paye mieux que le football ? 
Il nous faut la professionnalisation du championnat. Mais, il sera extrêmement difficile aussi de garder nos meilleurs joueurs. On paye mieux que le football, ça tout le monde le sait. Mais, on paye mieux ailleurs aussi. Aujourd’hui, je pense que nous avons deux ou trois éléments qui jouent en équipe nationale. Vous avez Mamadou Faye, Alkaly Ndour et Bamba Diallo qui font partie des 12 ou 15 joueurs de l’équipe nationale. Donc, ce championnat, il n’est pas aussi mauvais. Cette année, nous avons un championnat masculin très relevé et c’est un pas. Moi, je pense que d’ici la Coupe du monde 2027, on devrait quand même aller vers le professionnalisme. 


La 3ème fenêtre des  éliminatoires de la Coupe du monde se tiendra au mois de juillet. Où en êtes-vous avec la préparation ? 
D’abord, il faut rappeler qu’elle se tiendra finalement à Alexandrie et non au Caire, c’est maintenant officiel. Aussi, Boniface a donné sa liste élargie pour les besoins du travail administratif qui doit être fait par le secrétaire administratif. On verra quand est-ce qu’on va publier la liste. À mon retour à Dakar, je verrais avec le directeur technique et Boniface. Il y a un regroupement qui est prévu vers le 21 ou le 22 juin pour quitter peut-être Dakar les 27 ou 28 . Étant entendu que le tournoi se tiendra du 1er au 3 juillet, les convocations sont déjà envoyées aux joueurs. Il y a un planning de regroupement qui est déjà fait. La liste élargie également. Et maintenant il faut se mettre au travail pour une meilleure participation à cette fenêtre.


Georges Niang sera-t-il de la partie ? 
Pour cette fenêtre-là, Georges Niang n’est pas prêt. Je n’ai pas demandé à Boniface pourquoi, j’ai vu simplement la liste. Je peux vous donner peut-être un scoop, parmi les joueurs naturalisés, il a choisi Clevin Hannah. 


Ngagne Desagana Diop est nommé des Westchester Knicks en G-League. Que vous inspire cette nomination ?
C’est une belle promotion. D’ailleurs,  j’ai eu l’information hier (vendredi) à ma descente d’avion. Je vais l’appeler pour le féliciter, m’entretenir avec lui. C’est la raison pour laquelle il ne pourra pas être là pour la fenêtre de juillet mais Boniface Ndong sera là. C’est une bonne chose pour le basketball sénégalais parce que c’est un garçon formidable, un homme bien. Je l’ai apprécié alors qu’on ne se connaissait pas avant. Mais quand on a fait l’Afrobasket 2021 à Kigali, j’ai eu à l’apprécier encore plus.


Mor Bassine NIANG, envoyé spécial à Kigali (Rwanda)

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Publié par

Mor Bassine Niang

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