Messi-Ronaldo, des crépuscules bien différents

samedi 24 décembre 2022 • 1151 lectures • 1 commentaires

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Messi-Ronaldo, des crépuscules bien différents

Le Mondial au Qatar restera peut-être comme celui ayant à jamais mis fin au parallèle constant entre Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Quand le premier en ressort auréolé du seul titre qui manquait à sa légende, le second en ressort ridiculisé, presque ostracisé en Europe, mais surtout complètement absent des débats pour la suite de la saison.

Il paraît fou de se dire qu'il y a encore trois semaines, le mano a mano qui a jalonné le football du XXIème siècle était encore d'actualité. Avant la Coupe du monde au Qatar, même si Lionel Messi était en meilleure posture avec le Paris Saint-Germain que Cristiano Ronaldo avec Manchester United, comparaison pouvait toujours être raison, et l'issue du plus important des tournois qui se profilait pouvait aussi bien porter aux nues le Portugais que l'Argentin. Sauf qu'aujourd'hui, à l'heure où les grands clubs européens fourbissent leurs armes en vue de la deuxième partie de saison, le premier n'est plus là, alors que le second est toujours aussi décisif.


C'est que depuis leur arrivée dans le football professionnel, Lionel Messi et Cristiano Ronaldo n'ont cessé d'être mis sur le même plan, à l'écart du commun des footballeurs. Un dribble, une passe, un but, puis un Ballon d'or, ou une Ligue des champions : chaque distinction était bonne pour faire de l'un le meilleur par rapport à l'autre, sans que jamais la discussion ne semble complètement close.


Il dépasse toute rivalité


Et voilà qu'en cette fin d'année 2022, au crépuscule de leur carrière, les routes jusqu'ici parallèles de ces deux géants ont peut-être pour de bon suivi un itinéraire différent. Cristiano Ronaldo s'est mué en vilain petit canard au sein d'une sélection dont le parcours a déçu, pendant que Lionel Messi a porté sur ses épaules toute une équipe et tout un pays jusqu'au Graal. Pendant que le premier subissait les railleries de la part de clubs européens qui se seraient sans doute pliés en quatre pour s'attacher ses services quelques mois plus tôt, le second grimpait encore dans la hiérarchie des plus grands joueurs de tous les temps, et voyait les légendes du jeu s'aplatir devant sa performance. Ronaldo, le Brésilien, réagissait ainsi après le sacre de l'Argentine et sa Pulga : «Ce gars joue tellement bien qu'il dépasse toute rivalité. [...] C'est un adieu (à la Coupe du monde) à la hauteur de son génie. Il est bien plus que le meilleur joueur de ce Mondial, il a marqué une ère.»


Même la Fifa s'en mêle


La FIFA y a elle aussi mis son grain de sel en se fendant de deux tweets, rapidement retirés par la suite, rapporte AS. L'un évoquant le débat du meilleur joueur de tous les temps comme étant définitivement clos, après la victoire de Lionel Messi et des siens face à la France ; et un autre, interprété comme un sarcasme à l'encontre de Cristiano Ronaldo, demandant aux fans de partager leur satisfaction après le Mondial en «aimant» la publication, et qui montrait le Portugais avec le pouce levé. Au-delà du caractère on ne peut plus officiel de la supériorité de l'un sur l'autre, c'est la légèreté avec laquelle l'on se gausse de Cristiano Ronaldo qui frappe. Comme si le soulagement d'enfin pouvoir établir que Leo Messi était au-dessus, rejaillissait sur le Portugais, qui n'a, il est vrai, pas fait tout ce qui était en son pouvoir ces derniers temps pour éviter le ridicule.


Deux fins de saison à l'allure bien différente


Et la suite de la saison pourrait faire ressortir encore davantage le contraste entre les deux stars. Lionel Messi est sur le point de prolonger avec le PSG, tandis que Cristiano Ronaldo, parti de Manchester en claquant la porte, est tout proche de se faire la malle en Arabie saoudite pour un salaire record ; deux projets de carrière au standing bien distinct, malgré la différence d'âge (Ronaldo a 37 ans, Messi en a 35). Deux crépuscules à la dynamique opposée, pour deux immensités du jeu, qui pourraient consacrer définitivement le petit de Rosario, au détriment du grand de Funchal.


Anthony LEFORT  

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Publié par

Hubert Mbengue

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