Muni d’un fusil pour tuer son oncle, il frôle un vieillard de 66 ans qui tombe en syncope

jeudi 6 janvier 2022 • 5018 lectures • 1 commentaires

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Muni d’un fusil pour tuer son oncle, il frôle un vieillard de 66 ans qui tombe en syncope

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Venu s’interposer entre un oncle et son neveu qui se livraient à une bagarre en pleine mosquée, le vieux Ass Niass a frôlé la mort après avoir reçu les billes d’une balle. Les circonstances de cette tentative de meurtre ont été élucidées au Tribunal d’instance de Kaolack où s’est tenu hier le procès opposant les membres d’une même famille, en proie à une lutte intestine, dans la commune de Nioro.

Il a comparu sous le manteau d’un témoin oculaire. Mais le récit de sa mésaventure n’a laissé personne indiffèrent. La barbe blanchit sous le poids de l’âge, écharpe sur le cou, marchant péniblement pour rejoindre la barre, Ass Niass s’est pointé aux côtés du prévenu Baye Guèye. Lequel a failli lui ôter la vie au cours de son accrochage avec son oncle El Hadji Niass. L’incident s’est produit le 24 décembre dernier au village de Keur Abibou, dans la commune de Nioro. Des débats d’audience, il est ressorti que la veille, El Hadji Niass avait reçu une plainte de son neveu pour injures et menaces de mort. Considérant cet acte comme une seconde humiliation suite à son emprisonnement en 2016 dans les mêmes circonstances, le sieur Niass, fou de rage, s’était armé d’une machette, prêt à en découdre. De l’autre côté, son neveu, au fait de ces intentions sadiques, s’était lui aussi procurer un fusil. Sentant l’imminence d’un crime dans le village à cause de ce déchirement familial, certains membres de la famille, dont le vieil homme Ass Niass, ont ainsi entamé une médiation, histoire d’éviter le pire. Une démarche qui va foirer. Aux environs de 19 heures, juste après la prière du crépuscule, Baye Guèye débarque à la mosquée, muni d’un fusil. Les deux parties se croisent. L’insulte à la bouche, sur fond de menaces de mort, son oncle s’empare de sa machette qu’il avait soigneusement cachée avant de franchir la porte du lieu de culte. Dans la foulée des interventions, Baye Guèye, voyant El Hadji Niass fonce tout droit vers lui, dégaine son arme et tire. La balle qui éclate dès son contact avec le sable, projette des billes sur le corps du vieil homme Ass Niass qui tentait de s’interposer entre les deux rivaux. Ce dernier, croyant que ces jours sont finis, s’évanouit sous le coup de la détonation. Il est évacué d’urgence vers le Poste de santé de Nioro où il recevra des soins jusqu’à son rétablissement.
Informés des faits, des éléments de la gendarmerie de Nioro se sont transportés audit village. Les deux mis en cause sont ainsi arrêtés avant d’être placés sous mandat de dépôt. «Il a failli me tuer. Les billes de la cartouche m’ont touché sur la tête et les épaules. D’un seul coup, j’ai senti des brulures. Par la suite, j’ignore complètement ce qui s’est passé», articule le vieux, peinant à se tenir debout devant la barre. Invité à revenir sur cette bagarre qui a failli emporter la vie d’un innocent, Baye Guèye pointe du doigt son oncle. Selon lui, ce dernier est farouchement jaloux de son père du fait que celui-ci est considéré comme le principal notable du village. «Depuis que mon père a été choisi comme responsable et gestionnaire du forage de notre village, mon oncle nourrit une haine contre lui. Il n’arrive pas à supporter que mon père Ousmane Guèye le dirige. D’ailleurs, c’est depuis 2016 qu’il a commencé à nous déclarer la guerre malgré le fait qu’il soit le frère de ma mère. Il traite mon père de tous les noms d’oiseaux et va jusqu’à nous menacer de mort», relate-t-il, avant de réfuter l’accusation de port et usage d’arme sans autorisation. De son côté, El Hadji Niass a tenté de balayer les arguments de son neveu en soutenant que leur conflit est d’ordre financier. Il a expliqué, face au juge, que le père de son co-prévenu lui doit une somme de 600 mille FCfa et refuse de lui payer cette dette. Ainsi, après avoir sermonné les deux parties en prônant un arrêt définitif de leurs hostilités familiales, le maître des poursuites a requis une peine de 6 mois ferme à leur encontre. Le verdict sera rendu le 12 janvier prochain.
FALILOU MBALLO

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Publié par

Namory BARRY

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