Natation - Thierno Diouf, DTN : «Au Dak-Go’ 2023, les performances ont baissé»
mercredi 27 septembre 2023 • 1018 lectures • 0 commentaires
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Au-delà des succès nets et éclatants d’Aïssatou Ndiaye et Ousseynou Diop dans l’épreuve phare de la Traversée Dakar-Gorée de dimanche passé, cette 34ème levée dénote une baisse de niveau général liée à la non opérationnalité de la Piscine olympique. Elle a permis tout de même de tester la condition physique des poussines et benjamines dans l’optique de la préparation et de la détection pour les JOJ de Dakar 2026. De quoi ouvrir une brèche olympique à la Direction technique nationale (DTN) dirigée par Thiern
Comme on s’y attendait, Ousseynou Diop de l’ASFA et Aïssatou Ndiaye du CNRAM ont été couronnés au DAk-Go’ le week-end écoulé. Réaction ? Les pronostics faits sur Ousseynou Diop et Aïssatou Ndiaye ont eu lieu dans la course A chez les messieurs et en dames. Tout naturellement le sociétaire de l’ASFA et la pensionnaire de CNRAM se sont imposés, dimanche passé. Ces deux nageurs ont eu une constance durant cette saison 2023 en s’imposant systématiquement sur tous les circuits en eau libre organisés par la Fédération et les Ligues régionales. Ce n’est pas une surprise pour ces deux places occupées par Ousseynou Diop et Aïssatou Ndiaye. L’homme se maintient au fauteuil de leader en conservant son trône dimanche passé. La dame, pour sa part, vient de remporter pour la première fois ce prestigieux Dak-Go’ en l’absence de sa coéquipière de club au CNRAM Mariama Dramé, la lauréate de 2022.
Jusqu’où ces deux champions nationaux peuvent aller en Afrique et dans le monde ?
Pour Ousseynou Diop qui a eu jusqu’ici à prendre part à deux Championnats du monde de natation sur une distance pareille, la Traversée Dakar-Gorée constitue une étape de sa planification pour préparer les Mondiaux de 2024. Il a fini de faire ses preuves au Sénégal, il se doit maintenant de faire cap en Afrique et dans le monde. Ce qui veut dire que Ousseynou Diop est conscient que le travail va encore se poursuivre bien vrai son statut de leader au Sénégal. Il doit rester sur cette performance domestique et derrière s’orienter sur les performances à améliorer pour espérer défier comme il se doit l’Afrique et le monde sur sa distance de prédilection. J’en ai d’ailleurs longtemps discuté avec Ousseynou Diop tout comme avec son coach et je pense bien qu’il en est conscient. Ousseynou Diop se doit de poursuivre le travail pour marquer les jalons au niveau continental et au niveau mondial.
Que dire maintenant du cas de Aïssatou Ndiaye ?
Imaginer la motivation engendrée par une toute première victoire dans la Traversée Dakar-Gorée chez les dames, tel est le destin sportif fabuleux vécu par Aïssatou Ndiaye, le week-end écoulé. Au niveau des jeunes, elle ne cesse de s’imposer au fil des compétitions. D’imposer sa personnalité, son sérieux, son travail régulier. Du haut de ses 17 ans, Aïssatou Ndiaye est très jeune et elle peut aller très loin. En tout cas au niveau de la Direction technique nationale comme au niveau de son club de CNRAM, Aïssatou Ndiaye sera bien accompagnée afin qu’elle puisse suivre le même élan que Ousseynou Diop. Cela afin de bien se mesurer à l’échelle africaine comme à l’échelle mondiale.
Comment avez-vous trouvé le niveau global de cette 34ème édition de la Traversée Dakar-Gorée ?
Par rapport aux performances en eau libre, il n’est pas évident de comparer les temps réalisés. Cela parce que tout simplement d’année en année, de jour en jour, le courant peut changer et avoir un impact très considérable sur les performances. Si on se réfère aux temps réalisés par les ténors, on risque de se tromper. D’ailleurs, en compétition en eau libre, les records ne sont pas établis par rapport au temps mais peut-être par rapport au nombre de fois qu’un nageur donné a eu à remporter une distance donnée. Mais également le premier à nager est à 1 heure 17 minutes, cela est dû peut-être au courant et à d’autres aléas. Mais peut-être connaissant les aléas, je pense que les performances n’ont pas atteint le niveau qu’on attendait. Et cela est lié au fait que les activités fédérales en termes d’entraînement n’ont pas repris au niveau de la Piscine olympique. Il s'ajoute qu’en clubs, les athlètes ont manqué de volume de travail pour être performants et espérer avoir de meilleurs temps. On ne peut pas parler de temps lors de cette 34ème Traversée Dakar-Gorée, mais le niveau d’ensemble a baissé du fait que les entraînements n’ont pas été réguliers au niveau de la Piscine olympique.
La Traversée Dakar-Gorée est une compétition à parfaire ou qui est déjà au top ?
La Traversée Dakar-Gorée est une compétition qui mérite d’être améliorée. Toute œuvre humaine n’est jamais parfaite. Certes, nous avons une satisfaction au niveau de l’organisation, mais on compte faire de sorte que chaque nouvelle édition soit meilleure que celle écoulée. Ce qui veut dire que nous aurons à améliorer le plan technique et les autres aspects, c’est-à-dire le circuit, les partenaires, la sécurité, entre autres. Nous allons sous peu faire le bilan de cette 34ème édition et lancer derrière des perspectives pour préparer une 35ème levée meilleure pour 2024. Nous allons encore élever la barre par rapport à cette édition de 2024. À chaque année, on essaie d’innover sur tous les secteurs afin que Dakar-Gorée puisse regrouper le monde entier car c’est notre objectif. On espère faire un jour de Dakar-Gorée, un événement mondial que même World Aquatics va intégrer et peut-être la diffuser au niveau de toutes les fédérations membres appelées à converger vers le Sénégal pour une fête pour notre pays, l’Afrique et la natation universelle tout court.
Cette Traversée Dakar-Gorée met-elle un terme à l’exercice 2023 ?
Elle ne met pas un terme au présent exercice. Beaucoup d’activités restent même au niveau du calendrier fédéral. Et dans cet agenda, les régions telles que Kaolack s’apprêtent un circuit en eau libre. Il y a également la Traversée de la Petite-Côte avec la Ligue de Thiès. Sans oublier les activités de piscine. Vers le 8 octobre, nous avons prévu d’organiser les Championnats interclubs et triathlon chez les poussins et benjamins. Et pour ces activités pour petites catégories, on souhaiterait l’organiser à la Piscine polytechnique de Thiès. Nous sommes en train de finaliser avec les autorités concernées au niveau de l’école polytechnique de Thiès qui va ouvrir sa piscine à partir du 2 octobre prochain. Vraiment, on est sur le bon chemin pour piloter ces Championnats pour petites catégories, le 8 octobre à venir. Les autres activités vont suivre avec le calendrier fédéral appelé à subir de petits réaménagements avec des dates qui ont déjà sauté. La concertation se poursuit au niveau de la Direction technique nationale et du Bureau fédéral pour mettre en place un calendrier à dérouler jusqu’à fin décembre 2023. À Dakar comme dans les autres régions de l’intérieur du pays.
Sur le front africain et international, comment s’est comportée la Tanière au courant de 2023 ?
Sur l’international, on avait les Championnats du monde dans les eaux japonaises et où 4 nageurs sénégalais avaient fait le déplacement. Il s’agit de 3 garçons et 1 dame en l’occurrence Oumy Diop. Steven Aimable, Mathieu Ousmane Sèye qui étaient engagés dans les épreuves en piscine alors que Ousseynou Diop en eau libre. Dans l’ensemble, ces éléments de la Tanière se sont bien comportés dans un niveau mondial toujours au-dessus du niveau sénégalais. Mais on continue le travail. Du côté des jeunes, il y avait les Championnats d’Afrique juniors de la Zone 2 au Ghana d’où le Sénégal est rentré avec un total de 33 médailles et ceci malgré les difficultés rencontrées durant la préparation et les dures conditions de voyage. L’année 2023 n’était pas assez riche en compétitions internationales. Du coup, on se prépare pour l’échéance de 2024 qui s’annonce très serrée avec les Championnats d’Afrique, les Jeux africains, les Mondiaux sans oublier que c’est une année olympique avec le grand événement de Paris. Nous sommes en train de nous organiser par rapport à tout cela. À ne pas omettre les Championnats d’Afrique des jeunes prévus en décembre prochain, en Ile Maurice. Et d’ici une semaine au grand maximum, nous allons reprendre le travail avec les jeunes tout en essayant de s’adapter au démarrage de l’année scolaire 2023-2024.
Un mot sur la détection et la préparation des JOJ de Dakar 2026 par la natation sénégalaise ?
Concernant les jeunes qui ont l’âge des JOJ de Dakar 2026, il y en a beaucoup qui ont participé au récent Dakar-Gorée notamment les poussines et benjamines. Au niveau de la réglementation, ces petites catégories ne peuvent pas prendre à des joutes en eau libre. C’est pourquoi ces petites catégories ont été inscrites dans la course B pour éviter d’être rattrapées par la réglementation des 5 km qui proscrit la participation de ces types d’athlètes. Cela a été fait à dessein pour permettre à ces poussines et benjamines d’avoir un gros volume de travail pour faciliter le reste du travail à l’échelle tactique et technique au niveau des courses. Car si la condition physique est en place, un élément extrêmement important en natation, ce sera plus ou moins plus facile pour les encadreurs de travailler les autres aspects de la discipline. Ces petites catégories en question lancées dans le grand bain du Dakar-Gorée sont une cible des JOJ de Dakar 2026. Comme la condition physique de ces jeunes a été testée avec le Dakar-Go’, le travail va se poursuivre avec les autres aspects avec cette génération afin d’être efficace et de répondre présent au niveau des Jeux olympiques de la Jeunesse de 2026, à Dakar.
Souleymane SECK
Publié par
Hubert Mbengue
admin
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