Raoul Toupane, nouveau DTN : «Moustapha Gaye m’a beaucoup préparé»
mercredi 27 septembre 2023 • 1049 lectures • 0 commentaires
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Pour trouver un remplaçant à Moustapha Gaye, démissionnaire, la Fédération sénégalaise de basketball (FSBB) n’est pas allé chercher loin. En effet, c’est l’adjoint, Raoul Toupane, qui a été promu. Le néo-Directeur technique national soutient d’ailleurs que son prédécesseur l’a «beaucoup préparé» à exercer la fonction.
Comment avez-vous accueilli votre nomination ?
C’est avec un immense plaisir que j’ai accueilli cette nomination là, c’est un honneur pour moi et pour beaucoup d’acteurs du basketball, que ce soit le basket des régions ou le basket militaire. Donc, c’est une grande satisfaction mais je le prends aussi avec beaucoup d’appréhension par rapport à la lourdeur de la charge. Vous étiez l’adjoint de Moustapha Gaye depuis 2019 après avoir travaillé avec ses prédécesseurs.
Peut-on dire que vous êtes bien armé pour mener à bien cette mission ?
C’était une préparation. Je sais que Moustapha Gaye m’a beaucoup préparé en ce sens. J’ai beaucoup appris à ses côtés. Il me disait beaucoup de choses comme «après nous, c’est naturellement à vous de gérer». C’est quelque chose de naturel, j’ai appris à ses côtés. J’ai eu l’honneur de travailler avec lui et de bénéficier de son expérience et son expertise. Et, malgré tout, j’avais déjà travaillé avec l’ancien directeur technique Magatte Diop, de même que Ado Sano qui était notre directeur technique quand j’étais en équipe nationale et même avec Ousmane Pouye Faye quand on était avec le Comité de normalisation du basketball sénégalais (CNBS). Donc, je pense avoir bien eu un vécu avant d’arriver à ce poste.
Qui est Raoul Toupane ?
Je ne peux pas parler de mes diplômes mais je dirais que je suis un jeune Casaçais né à Dakar et qui a passé sa jeunesse entre Louga, Saint-Louis, Mbour et Thiès. Donc, je suis un Sénégalais, pur produit du basketball local. Je ne suis jamais sorti pour jouer à l’extérieur et j’ai fait toutes mes humanités au Sénégal. J’ai fait toutes les catégories, je suis passé en minime, mon premier tournoi en 1978 à Saint-Louis. J’avais une licence au Ndiambour avant de faire mes armes à l’ASFA. Donc, je suis passé par toutes les étapes de la compétition. Après cela, je suis passé en équipe nationale où j’ai joué avant de devenir entraîneur à l’ASFA, à Saint-Louis Basket Club, à l’ISEG, à Ville de Dakar. Après j’ai été promu DTN adjoint et j’ai eu à travailler avec Moustapha Gaye.
Pourquoi avez-vous abandonné le football où, il paraît, vous étiez bon ?
J’étais assez bien au football et j’ai joué plusieurs années au Navétane, à l’ASC Jeanne d’Arc de Louga. Vers les années 1987, je faisais partie de l’équipe qui devait affronter la SIDEC mais on m’a dit que j’étais trop jeune et que je devais encore attendre. J’étais trop impatient, donc j’ai délaissé le football pour aller vers le basket. Quels sont les objectifs assignés par la Fédération ? Les objectifs sont très simples. La gestion du basketball local, le développement de la petite catégorie et la formation des entraîneurs. Ce sont les trois objectifs prioritaires que nous devons développer en concertation avec le président de la fédération.
Qu’allez-vous faire pour une meilleure maîtrise du calendrier des compétitions ?
La maîtrise du calendrier pose problème. Ça il faut l’avouer. Il y a des problèmes à ce niveau là et il faudrait qu’on travaille tous ensemble pour une bonne maîtrise du calendrier. Que ça soit la fédération, la Commission de programmation et surtout les clubs. Parce que généralement ce sont les clubs qui demandent des reports de match, des retards pour l’ouverture de la saison, des problèmes pour jouer en milieu de semaine. Alors que si nous n’avons pas suffisamment de week-end et plusieurs journées de compétition, il faudrait obligatoirement jouer en semaine. C’est d’essayer de maîtriser le calendrier en rapport avec les clubs, la Commission de programmation et surtout avec la Fédération.
On constate des arrêts quand certaines équipes doivent jouer une compétition internationale…
C’est un des problèmes. Il faudra mettre en place d’une organisation qui nous permettra, même pendant les absences des équipes nationales -en utilisant, bien sûr, le règlement- de continuer les compétitions avec toutes les équipes qui ne sont pas concernées. Je prends l’exemple au mois de février début mars, il y aura la Basketball Africa League (BAL). L’AS Douanes sera engagée et on aura 15 jours d’interruption. Si l’AS Douanes ne joue pas, les autres équipes pourront jouer. Et ses matches de cette période pourront être considérés comme des matches en retard. Et même les filles devront continuer à compétir. Mais on trouvera un créneau pour que les matches ne soient pas programmés en même temps que les matches de l’AS Douanes.
Et la place de la petite catégorie ?
Nous allons continuer la politique qui avait été mise en œuvre. Ce sont les académies régionales et nationales. Nous allons encore beaucoup insister sur les compétitions régionales. Dans chaque région, ce sont les Ligues qui sont dépositaires de l’organisation. On leur demandera d’organiser ces compétitions là. En plus de cela nous avons un programme de Junior NBA que nous voudrons mettre en place. Ce même processus qui concernait seulement les U16, on voudra l’étendre aux U14 et U18. Cette compétition devrait regrouper 36 équipes au niveau national réparties en zones de compétitions. Et terminer par un tournoi national à Dakar. Cela va pousser toutes les régions, à partir de leurs compétitions départementales, d’avoir une sélection département qui va compétir au niveau de la région. Et à partir des régions, constituer une sélection régionale qui va représenter cette région là à Dakar ou dans une autre ville. C’est ça un peu l’idée des quinzaines nationales de la jeunesse.
Donc, vous avez mis une croix sur le Tournoi national des jeunes ?
Une croix ce serait trop dire. Nous sommes contraints par le temps. C’est pratiquement l’ouverture des classes et les jeunes, ce sont des élèves qui vont aller à l’école. On ne pourrait pas l’organiser parce qu’ils ont repris les classes. Mieux vaut reporter ce programme-là, se réorganiser pour repartir du bon pied. Parce que je pense qu’avec les problèmes que nous avons, cette année, il serait beaucoup plus judicieux de reporter le tournoi et organiser cette compétition au niveau régional pour la finir au niveau national, la saison prochaine. On fera encore beaucoup plus de compétition et on se rattrapera.
Quelle sera la place accordée à la formation des cadres ?
Pour la formation des cadres, c’est une des priorités. Nous avons une forte demande des entraîneurs de 1er et de 2ème degré. Vous avez vu la saison passée, il y avait eu une demande de la Direction technique sur des entraîneurs qualifiés sur les bancs. Certains n’avaient pas les diplômes requis. Et actuellement nous avons une demande pour les stages de 1er degré en rapport avec le ministère. On essayera de mettre cela en application pour avoir le plus d’entraîneurs possible.
Qui sera le prochain sélectionneur des Lionnes ?
Ce n’est pas encore une urgence. C’est vrai que nous avons une échéance au mois de février pour le TQO de Paris 2024. Nous avons encore le temps de voir. Nous sommes à la recherche d’un entraîneur qualifié. Il peut être étranger comme il peut être local. On essayera de chercher le meilleur profil pour notre équipe nationale. On fait confiance à l’expertise locale.
Mor Bassine NIANG
Publié par
Hubert Mbengue
admin
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