Sports mécaniques - Moustapha Kane, SG de l’ASCOM : «Nous, commissaires de courses, sommes les arbitres des circuits»
lundi 2 mai 2022 • 1301 lectures • 1 commentaires
Omnisports 1 an Taille
À l’instar des arbitres de football et de basket-ball, les commissaires de courses régulent et assurent la tenue des compétitions de sports mécaniques. Au Sénégal, ils sont regroupés autour de l’Association sénégalaise des commissaires (ASCOM), dont Moustapha Kane est le secrétaire général.
Permettez-nous de mieux cerner l’œuvre et l’action de l’ASCOM dont vous êtes le secrétaire général...
À l’image des arbitres du foot, nous membres de l’ASCOM, avons pour mission d’officier lors des compétitions mécaniques au Sénégal. Nous sommes donc les arbitres dans le domaine des sports mécaniques. Notre rôle principal est d’indiquer aux pilotes comment se tenir dans le circuit au cours d’une compétition, en karting, rallye, moto-cross et autres types de compétitions en sports mécaniques. D’autre part, il y a un processus à suivre pour intégrer la structure de l’ASCOM, dont Mbaye Thiom est le président et moi le secrétaire général. Il faut d’abord être intéressé par ce métier et suivre une formation, afin de maîtriser la façon dont fonctionne un membre de l’ASCOM, appelé à officier un jour dans un circuit de compétition mécanique. Nous sommes plus de 100 membres dans la structure, même si certains ne sont pas opérationnels, faute de temps. Ce qui fait que seuls 60 parmi nous sont véritablement actifs. L’ASCOM fait partie intégrante de la Fédération sénégalaise des sports mécaniques (FSAM). Sans l’ASCOM, il est quasiment impossible de disputer des compétitions au Sénégal.
Comment se passe dans le détail le travail d’un officiel de l’ASCOM une fois sur le circuit de compétition ?
Dans un premier temps, on s’organise afin de bien quadriller le circuit de compétition. Et puis dans un second temps, nous œuvrons avec nos différents drapeaux, dont chacun a une signification précise et bien comprise par les pilotes en lice. Il faut donc bien maîtriser les drapeaux comme c’est le cas avec nos pilotes. Les drapeaux constituent l’interface de communication entre nous et les pilotes. Le drapeau national du Sénégal, quand il est agité, donne le coup d’envoi d’une manche dans une épreuve mécanique. Le drapeau jaune une fois en l’air, montre qu’un incident vient de se produire et par conséquent les pilotes sont dans l’obligation de ralentir pour ne pas occasionner d’autres dégâts. Le drapeau bleu montre à un pilote qu’il y a quelqu’un derrière lui qui cherche à doubler et par conséquent la cession du passage s’impose pour le devancier. Le drapeau rouge, quant à lui, indique que la course doit être immédiatement arrêtée à cause de la nature d’un incident. Et enfin, le drapeau à damier, verrouille, c’est-à-dire met un terme à une manche dans une compétition mécanique. Ce qui signifie que seuls les drapeaux en rouge et à damier peuvent mettre un terme à une manche.
On note parfois des rapports tendus entre commissaires et pilotes au cours d’une course...
C’est normal et cela se comprend même d’ailleurs. Parfois, un pilote voit un drapeau flotter sur sa personne sans qu’il en accepte la couleur. Et on s’en prend au commissaire comme le principal fautif dans cette action. L’arbitrage, dans n’importe quelle discipline au monde, fait souvent l’objet de contestations et de réclamations de la part des athlètes. Et nous commissaires de sports mécaniques, nous n’échappons pas à cet état de fait. Mais entre nous et les pilotes, c’est la bonne entente, même si des cas isolés de discordes peuvent être notés de temps à autre. Un athlète averti est souvent dans une posture de contestation, même si la faute est avérée.
Réalisé par Souleymane SECK
Publié par
Hubert Mbengue
admin
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