CAN 2023 : Rendre la défaite moins amère !

lundi 19 février 2024 • 4324 lectures • 0 commentaires

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CAN 2023 : Rendre la défaite moins amère !

L’élimination du Sénégal de la CAN 2024 va rester pendant beaucoup de temps, au travers des gorges. Que faire après une cruelle défaite au football ? De suite, le regret fait place à l’amertume et distinguer son chemin dans ce brouillard s’avère difficile voir improbable en vue de prochaines échéances.

Dans une tribune publiée dans le journal RECORD (lire édition du vendredi 16 février 2024, ndlr), Mamadou Koumé, avec une expérience de 13 CAN, et présent en Côte d’Ivoire, donne son avis. il dénombre sept éléments qui expliquent «le loupé» des Lions.


Tout en me rangeant derrière son expertise et ses profondes connaissances de l’histoire des Lions du Sénégal, j’ai tenté de porter un regard plus clément à son analyse, en pensant à l’avenir de l’équipe. J’espère qu’il comprendra ma préoccupation de rendre la pilule moins amère et de faire obstacle aux détracteurs !


La pression de l’échec face à la performance à tout prix conduit à la frustration totale, d’où s’ensuivra l’étape de la critique, du blâme, de l’auto-flagellation et enfin du doute. Rebondir sera alors long et pénible avec une reprise difficile de l’entraînement ainsi que la participation à de nouvelles compétitions. 


Il faut accepter que la défaite fasse partie du jeu. Il faut prendre le temps de digérer une défaite et de bien analyser les causes. Il faut voir ce qui a quand même fonctionné et comprendre ce qui n’a pas fonctionné. Toujours avec bienveillance dans le positif. Car le mieux est de faire ressortir le positif et se concentrer dessus. L’importance du mental, responsable de très belles choses il peut aussi plomber les aptitudes après un mauvais passage. 


Après une défaite, le joueur est démoralisé, il peut se sentir nul, ne plus avoir confiance en lui. Et, pourtant, techniquement et physiquement, il est le même qu’avant la défaite. Ses capacités sont identiques, les mêmes capacités qui ont fait qu’il a gagné des matchs avant. La défaite peut être attribuée à une multitude de facteurs : erreurs tactiques, fatigue passagère, adversaires ultra performants, arbitrage défaillant, etc. 


Si on part du principe que gagner ou perdre n’est pas un objectif, mais que c’est un cheminement, alors la défaite est plus “facile à vivre” par toutes les parties prenantes !et le joueur  peut plus aisément rebondir. Mais toute cette digestion de la défaite par la mise en valeur du passé sportif plutôt que de la victoire à tout prix peut être rendue difficile par la pression extérieure :  sponsors, des médias, entourage. Comme si dorénavant la défaite était interdite et que l’on devait absolument obtenir la victoire, avec ou sans du beau jeu !


Cette acceptation de la défaite comme une étape pour mieux progresser, propice à une remise en question est primordiale.


Il faut prendre conscience qu’expliquer le sens d’une défaite permet à aux joueurs de réfléchir par eux-mêmes à comment s’améliorer et non se blâmer sur une contre-performance. La notion de plaisir doit prévaloir et vous ne devez pas prendre comme une sanction dure et implacable la défaite mais comme une étape, une prise de conscience de petits défauts.


La défaite fait partie du jeu, analyser, exploiter, évaluer, contrôler et remettez-vous au travail pour les échéances futures !


Par M. Alain Claude MONTEIRO
Inspecteur de la Jeunesse et des Sports à la retraite 

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Publié par

Hubert Mbengue

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