Monsieur le ministre Birame Soulèye, vous avez fait fausse route !

La célébration de la fête de l'Eid el Fitr dans l'unisson par toute la communauté musulmane n'était vraiment pas le moment approprié pour cette malencontreuse sortie.

Par ailleurs, son statut de ministre ne gérant ni le Sport ni la Culture ne lui donne pas la légitimité de s'épancher sur ce sujet et de verser dans un débat au ras des pâquerettes indigne de la posture d'un ministre de la République.

Grande a été notre surprise d'entendre le ministre déclarer à sa sortie de la mosquée qu'ils (l'État du Sénégal s'entend) ne vont plus parrainer les rencontres de football et les combats de lutte.

Une telle posture montre, s'il en était encore besoin, que la gestion d'un État n'est pas une mince affaire et qu'il leur faut du temps pour l'apprendre.

Il gagnerait à comprendre que le sport n’est plus un loisir mais un levier important de notre société qui permet d’éduquer, de former, de favoriser l’insertion économique dans la société.
Il permet ainsi à la jeunesse de garder espoir en un futur radieux.

Il doit aussi comprendre que le sport est une vitrine diplomatique et un moyen de développement humain que les pouvoirs publics doivent obligatoirement soutenir sans réserve.
Monsieur le ministre, le sport doit être de plus en plus perçu comme une des solutions à la pauvreté et un moyen de promotion économique.

En outre, le sport est un élément important de brassage des cultures et un facteur de cohésion nationale, comme en témoignent la ferveur et l'union sacrée autour de nos équipes nationales pendant les compétitions internationales comme la CAN ou la Coupe du monde.
En définitive, parrainer le sport, c'est soutenir les investissements dans ce secteur qui participe à l'éclosion des talents et à l'épanouissement des jeunes.

Ass Mamoune SEYE