Kung-fu - Shifu Ndiogou Guèye : «Pourquoi je compte briguer un nouveau mandat»

lundi 8 avril 2024 • 1233 lectures • 4 commentaires

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Kung-fu - Shifu Ndiogou Guèye : «Pourquoi je compte briguer un nouveau mandat»

Avec un bilan adoubé par la famille du kung-fu wu shu, Shifu El Hadji Ndiogou Guèye peut valablement briguer sous peu un second mandat consécutif à la tête de la Fédération nationale de kung-fu wu shu (FSKWS). Ce 1er adjoint à la mairie de la commune de Patte d’Oie de Dakar pourrait même faire l’objet d’un plébiscite tant son aura ne souffre d’aucune contestation. Shifu Ndiogou Guèye déroule.

Votre mandat quadriennal a pris fin en janvier passé. Qu’est-ce qui a été réussi et qu’est-ce qui l’a été moins?
Notre mandat a pris fin le 4 janvier passé. On a fini de faire le rapport financier et les rapports moral et d’activités et on a même écrit à la tutelle pour passer en AG de renouvellements. Mais comme on a connu beaucoup de changements au ministère des Sports ces derniers temps, cela tarde à se matérialiser. Tous nos rapports ont été validés au cours d’une réunion de Comité directeur. De toute façon, nous avons beaucoup travaillé durant ces 4 dernières années. Sur tous les plans, nous avons vraiment évolué. C’est vrai, il y a certains côtés où l’évolution a été un peu lente, mais nous avons vraiment fait des progrès. La première chose que j’ai réussie, c’est d’intégrer la Fédération de kung-fu au CNOSS comme comme membre du Comité exécutif et à la Confédération africaine de wu shu. Au plan national, j’ai trouvé 3 Ligues opérationnelles à mon arrivée à savoir Dakar, Thiès et Diourbel. Pour le cas de Sédhiou, c’était une Ligue installée à l’insu de l’Inspecteur régional. À mon arrivée, mon équipe et moi avions fait le tour du Sénégal et sommes parvenus à installer d’autres Ligues. Au moment où je vous parle, nous en sommes à 10 Ligues régionales dont 3 polarisent d’autres régions. Ce qui fait que le kung-fu est actuellement pratiqué partout au Sénégal. Le partenariat avec l’ambassade de Chine a été une réalité avec une subvention obtenue au passage. L’équipe de Chine de démonstration est même venue à Dakar sur notre invitation. Le Sénégal est présent dans toutes les compétitions à travers le monde. D’ailleurs en juillet prochain, nous allons accueillir les Championnats d’Afrique juniors à Dakar. Des progrès ont été faits avec l’augmentation des clubs, du nombre de licenciés. Et tous les anciens sont revenus grâce à nos bons offices.


Que dire du volume des compétitions nationales ?
Quand nous sommes arrivés à la tête de cette Fédération, nous n'avons trouvé sur place que 2 Championnats comme compétitions durant une année donnée. Il s’agit du Championnat du Sénégal en «Taolu» (démonstrations techniques) et du Championnat du Sénégal en «Sanda» (combat). Maintenant le volume de compétitions a augmenté. Au-delà de ces Championnats classiques qui ont connu une modification sous notre magistère avec des qualificatifs dans les régions avant de passer aux différentes finales, on a créé d’autres joutes nationales. Il s’agit de la Coupe de la petite catégorie en «Sanda» et celle en «Taolu», la Coupe du DTN et la Coupe du CNOSS qui a connu une continuité avec nous. Dans ce même registre, on peut parler de la compétition nationale des filles, les Inter-ligues qui sont venues changer le format de la Coupe du CNOSS.


Vous comptez vous représenter pour un nouveau mandat ?
Je suis partant. Et même si je ne l’étais pas, les gens allaient m’obliger à me représenter car, à l’unanimité, tout le monde est satisfait de mon travail. Tout le monde me demande de rester et de continuer le travail entamé. Et je pense que je vais le faire. Je savais ça avant, mais par respect j’ai tenu à poser la question à la famille du kung-fu sénégalais. Lors de mon mandat écoulé, j’avais fait cap sur 2026 via un plan stratégique. Je ne fais pas de pilotage à vue et je sais surtout là où je vais. On a commencé à numériser la base de données des clubs et des athlètes à travers une plate-forme à boucler sous peu, on a eu des relations avec l’INSEP de Paris d’où on a vu la première dame diplômée en coaching francophone à savoir notre compatriote Khady Ndiaye. Même le DTN Me Doudou Fall doit se rendre à Paris sous peu. Le Sénégal a été même primé meilleur pays dans la célébration de la Journée mondiale du wu shu. Le parchemin couronnant ce succès est même avec nous et c’est lors de mon séjour aux USA que j’ai reçu le parchemin en question. Je suis le seul Africain parmi les 4 éléments engagés à être retenu comme experts internationaux dans le Graduate System. Nous sommes en train de faire un travail en équipe. Ce qui me pousse à vouloir briguer un autre mandat, réside dans le fait que tout le monde y met du sien avec une abnégation et un engagement sans faille. Chacun donne le maximum de force et d’énergie pour réussir la mission qui lui est assignée. Au niveau de la tutelle, nous figurons parmi les fédérations nationales les plus régulières tant en termes d’activités et de compte rendus. On est vraiment à jour. Même sur le plan africain et international, le kung-fu sénégalais remplit toutes ses obligations à temps. Le carnet d’adresse est bon et diversifié. On a également une Commission féminine très forte. Les Ligues sont fortes. Autant de facteurs qui nous poussent à briguer un second mandat consécutif parce que nous sommes certains de le réussir. Pour le moment, je n’ai pas encore d’adversaire qui se soit signalé en direction de la future AG élective fédérale. Le plébiscite est encore plus beau que la sollicitation.


Où résident les forces et faiblesses du kung-fu sénégalais ?
Nos forces résident dans le travail d’équipe qui se fait et impliquant systématiquement tout le monde. Une gestion inclusive et participative. Le Comité des sages fonctionne, le Comité disciplinaire fonctionne et les plus jeunes font preuve de respect et de conduite irréprochable et la régularité est réelle sur l’international sans oublier les organisations grandeur nature. Sur le plan logistique, on n’est pas mal loti. Nous avons même des tapis de dernière génération et d’autres matériels de compétition d’une valeur oscillant entre 10 et 15 millions. Nos faiblesses, en revanche, résident dans les soucis de moyens financiers. Je ne me souviens pas avoir reçu jusqu’ici une subvention du ministère des Sports à part les fonds covid. Et cet argent avait été redistribué aux Ligues. Nous finançons nos propres activités. C’est là que résident nos limites à savoir les problèmes de fonds de sponsoring et nous allons tout faire pour s’améliorer dans ces domaines-là. Que chacun de nous mette en avant l’intérêt du kung-fu et de la Nation sénégalaise au-dessus de ses propres intérêts.


Que pouvez-vous dire par rapport à la beauté et le rayonnement de votre discipline ?
Nous avons cherché à le matérialiser par une forte équipe de démonstration qui sillonne le pays pour faire du spectacle. Tout dernièrement, c’est cette équipe qui a été retenue pour recevoir le président du Parlement chinois. Cela fait la beauté du kung-fu et on fait partie des animateurs de la Journée olympique. Cela augmente le nombre d’adhérents. Sur le plan international, le Sénégal est au top niveau des sessions de récital de kung-fu de dernière génération. On parvient à participer à tous les plateaux. D’ailleurs en décembre 2022, l’athlète Ousmane Guèye avait été désigné meilleur athlète mondial. Lors des derniers Championnats d’Afrique, le Sénégal est parvenu à franchir la médaille de bronze d’antan en «Taolu» pour obtenir de l’or et des rangs de vice-champions. Sur 10 athlètes engagés, le Sénégal est rentré avec 11 médailles. Ce qui signifie qu'en termes de participation, de visibilité et de rayonnement, le Sénégal est présent sur tous les registres. Les activités de kung-fu sont bien relayées par les médias, ce qui donne une belle ouverture sur le national et l’international. Même dans le catalogue international du kung-fu wu shu, le Sénégal y figure désormais. Côté formation, le Sénégal a réussi le référentiel des entraîneurs avec une validation de la tutelle. On est parvenu à avoir des séminaires de formation de plus d’une semaine. Ce qui ne se faisait pas avant. 
Réalisé par Souleymane SECK

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Publié par

Hubert Mbengue

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