Aliou Cissé : «Je ne pensais pas faire autant d'années avec l'équipe nationale du Sénégal»

samedi 27 avril 2024 • 249 lectures • 0 commentaires

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Aliou Cissé : «Je ne pensais pas faire autant d\'années avec l\'équipe nationale du Sénégal»

En visite au siège du quotidien Le Parisien, dans le 15ème arrondissement de Paris, à quelques kilomètres du quartier populaire Bois-l’Abbé où il a grandi bien loin de son Ziguinchor natal (Sénégal), Aliou Cissé s’est confié au journal sur son parcours, ses souvenirs avec le PSG, et a livré sa vision du football.

Vous avez joué au PSG et il y avait cette forte pression PSG pendant votre carrière ?


Moi, j’ai joué au moment où la rivalité entre les tribunes Auteuil et Boulogne était à son apogée. Combien de fois les mecs d’Auteuil sont venus au camp des Loges casser nos voitures ? Dès que ça ne fonctionnait pas, les supporters débarquaient, ils te menaçaient, te disaient qu’ils savaient où tu habitais. Quand tu vis ça, tu es armé, tu peux jouer n’importe où. Au Sénégal, quand on me demande comment je supporte la pression, je leur dis que moi, j’ai joué au PSG au temps des siknhead, au temps où les Noirs et les Arabes n’avaient pas le droit d’aller dans la tribune Boulogne. Donc, quand vous sortez de là, qu’est-ce qui peut vraiment vous arriver ? 


𝗖𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗳𝗮𝗶𝘁𝗲𝘀-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗮𝗶𝗻𝗰𝗿𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗷𝗼𝘂𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗯𝗶𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘀𝗶𝗿 𝗹𝗲 𝗦𝗲́𝗻𝗲́𝗴𝗮𝗹 ?


D'abord, nous ne courons derrière personne. Je connais les joueurs, je les vois arriver dans les centres de formation, puis avec l'équipe de France Espoirs. Leur premier choix, je le sais, c'est la France, mais ils ne sont pas non plus fermés au pays de leurs parents. 


𝗖𝗲𝗹𝗮 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗻𝗲𝘂𝗳 𝗮𝗻𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗲̂𝘁𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝘁𝗲̂𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝘀𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗦𝗲́𝗻𝗲́𝗴𝗮𝗹. 𝗤𝘂𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗶𝗻𝘀𝗽𝗶𝗿𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗹𝗼𝗻𝗴𝗲́𝘃𝗶𝘁𝗲́ ?


Ce n'était pas prémédité. Quand je suis arrivé, en 2015, je ne pouvais pas imaginer que je resterais aussi long-temps. On n'arrivait pas à sortir des poules de la CAN et finalement on l'a gagnée. J'ai beaucoup travaillé. On a monté une équipe plus attractive, alors que des joueurs étaient réticents à venir. Mon expérience, mon vécu m'ont aidé. Car j'ai été capitaine de cette équipe, j'ai cette double culture, j'ai grandi au Sénégal et en France. 
𝗔𝘃𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗲𝗻𝘁𝗶 𝘂𝗻𝗲 𝗲́𝘃𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗺𝗮𝗻𝗮𝗴𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮𝘂 𝗳𝗶𝗹 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗻𝗻𝗲́𝗲𝘀 ?


Forcément. En 2015, la seule chose sur laquelle je pouvais me baser, cétait mon vécu en tant que joueur et ma connaissance du pays. Mais j'avais déjà une conviction: une équipe, c'est d'abord une mentalité. Les joueurs doivent comprendre qu'ils ont plus de devoirs que de droits. L'état d'esprit est au-dessus de tout.


[@le_Parisien]

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Publié par

Hubert Mbengue

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